Autoroutes jeudi d'automne

Hubert-Felix Thiefaine, Claude Mairet

Letra Traducción

Elle m'envoie des cartes postales de son asile
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica
Et moi je lis ses lettres le soir dans la tempête
En buvant des cafés dans les stations-service
Et je calcule en moi le poids de sa défaite
Et je mesure le temps qui nous apoplexie
Et je me dis "stop"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs

Et je croise des vieillards qui font la sentinelle
Et me demandent si j'ai pas des cachous pour la nuit
Je balance mes buvards et tire sur la ficelle
Pour appeler le dément qui inventa l'ennui
Et je promène son masque au fond de mes sacoches
Avec le négatif de nos photos futures
Je mendie l'oxygène aux sorties des cinoches
Et je vends des compresseurs à mes ladies-bromure
Et je me dis "stop"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs

Il est bientôt minuit mais je fais beaucoup plus jeune
Je piaffe et m'impatiente au fond des starting-blocks
Je m'arrête pour mater mes corbeaux qui déjeunent
Et mes fleurs qui se tordent sous les électrochocs
Et j'imagine le rire de toutes nos cellules mortes
Quand on se tape la bascule en gommant nos années
J'ai gardé mon turbo pour défoncer les portes
Mais parfois il me reste que les violons pour pleurer
Et je me dis "stop"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs

Elle m'envoie des cartes postales de son asile
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica

Elle m'envoie des cartes postales de son asile
Ella me envía postales desde su asilo
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat
Anunciándome la noticia de su última batalla
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
Me dice que la noche la ha hecho demasiado frágil
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica
Y que ya no quiere remar por otros Guernica
Et moi je lis ses lettres le soir dans la tempête
Y yo leo sus cartas por la noche en la tormenta
En buvant des cafés dans les stations-service
Tomando cafés en las estaciones de servicio
Et je calcule en moi le poids de sa défaite
Y calculo en mí el peso de su derrota
Et je mesure le temps qui nous apoplexie
Y mido el tiempo que nos apoplejiza
Et je me dis "stop"
Y me digo "para"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Pero subo mi cuello, presiono el arranque
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs
Y voy a ver a otro lugar, aún más lejos
Et je croise des vieillards qui font la sentinelle
Y me cruzo con ancianos que hacen de centinela
Et me demandent si j'ai pas des cachous pour la nuit
Y me preguntan si no tengo caramelos para la noche
Je balance mes buvards et tire sur la ficelle
Tiro mis papeles y tiro de la cuerda
Pour appeler le dément qui inventa l'ennui
Para llamar al loco que inventó el aburrimiento
Et je promène son masque au fond de mes sacoches
Y paseo su máscara en el fondo de mis bolsas
Avec le négatif de nos photos futures
Con el negativo de nuestras fotos futuras
Je mendie l'oxygène aux sorties des cinoches
Mendigo el oxígeno en las salidas de los cines
Et je vends des compresseurs à mes ladies-bromure
Y vendo compresores a mis damas-bromuro
Et je me dis "stop"
Y me digo "para"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Pero subo mi cuello, presiono el arranque
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs
Y voy a ver a otro lugar, aún más lejos
Il est bientôt minuit mais je fais beaucoup plus jeune
Es casi medianoche pero parezco mucho más joven
Je piaffe et m'impatiente au fond des starting-blocks
Me impaciento y me impaciento en los bloques de salida
Je m'arrête pour mater mes corbeaux qui déjeunent
Me detengo para mirar a mis cuervos que almuerzan
Et mes fleurs qui se tordent sous les électrochocs
Y mis flores que se retuercen bajo los electrochoques
Et j'imagine le rire de toutes nos cellules mortes
Y me imagino la risa de todas nuestras células muertas
Quand on se tape la bascule en gommant nos années
Cuando nos damos la vuelta borrando nuestros años
J'ai gardé mon turbo pour défoncer les portes
He guardado mi turbo para romper las puertas
Mais parfois il me reste que les violons pour pleurer
Pero a veces solo me quedan los violines para llorar
Et je me dis "stop"
Y me digo "para"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Pero subo mi cuello, presiono el arranque
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs
Y voy a ver a otro lugar, aún más lejos
Elle m'envoie des cartes postales de son asile
Ella me envía postales desde su asilo
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat
Anunciándome la noticia de su última batalla
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
Me dice que la noche la ha hecho demasiado frágil
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica
Y que ya no quiere remar por otros Guernica
Elle m'envoie des cartes postales de son asile
Ela me envia postais do seu asilo
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat
Anunciando a notícia de sua última luta
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
Ela me diz que a noite a tornou muito frágil
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica
E que ela não quer mais remar para outros Guernicas
Et moi je lis ses lettres le soir dans la tempête
E eu leio suas cartas à noite na tempestade
En buvant des cafés dans les stations-service
Bebendo cafés nas estações de serviço
Et je calcule en moi le poids de sa défaite
E eu calculo em mim o peso de sua derrota
Et je mesure le temps qui nous apoplexie
E eu meço o tempo que nos apoplexia
Et je me dis "stop"
E eu me digo "pare"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Mas eu levanto minha gola, aperto o starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs
E eu vou ver em outro lugar, ainda mais longe, em outro lugar
Et je croise des vieillards qui font la sentinelle
E eu cruzo com velhos que fazem a sentinela
Et me demandent si j'ai pas des cachous pour la nuit
E me perguntam se eu não tenho pastilhas para a noite
Je balance mes buvards et tire sur la ficelle
Eu balanço meus blotter e puxo a corda
Pour appeler le dément qui inventa l'ennui
Para chamar o louco que inventou o tédio
Et je promène son masque au fond de mes sacoches
E eu carrego sua máscara no fundo das minhas bolsas
Avec le négatif de nos photos futures
Com o negativo de nossas fotos futuras
Je mendie l'oxygène aux sorties des cinoches
Eu mendigo oxigênio nas saídas dos cinemas
Et je vends des compresseurs à mes ladies-bromure
E eu vendo compressores para minhas ladies-bromure
Et je me dis "stop"
E eu me digo "pare"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Mas eu levanto minha gola, aperto o starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs
E eu vou ver em outro lugar, ainda mais longe, em outro lugar
Il est bientôt minuit mais je fais beaucoup plus jeune
É quase meia-noite, mas eu pareço muito mais jovem
Je piaffe et m'impatiente au fond des starting-blocks
Eu me agito e me impaciento no fundo dos blocos de partida
Je m'arrête pour mater mes corbeaux qui déjeunent
Eu paro para olhar meus corvos que almoçam
Et mes fleurs qui se tordent sous les électrochocs
E minhas flores que se contorcem sob os choques elétricos
Et j'imagine le rire de toutes nos cellules mortes
E eu imagino o riso de todas as nossas células mortas
Quand on se tape la bascule en gommant nos années
Quando nos jogamos na gangorra apagando nossos anos
J'ai gardé mon turbo pour défoncer les portes
Eu guardei meu turbo para derrubar as portas
Mais parfois il me reste que les violons pour pleurer
Mas às vezes tudo que me resta são os violinos para chorar
Et je me dis "stop"
E eu me digo "pare"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Mas eu levanto minha gola, aperto o starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs
E eu vou ver em outro lugar, ainda mais longe, em outro lugar
Elle m'envoie des cartes postales de son asile
Ela me envia postais do seu asilo
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat
Anunciando a notícia de sua última luta
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
Ela me diz que a noite a tornou muito frágil
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica
E que ela não quer mais remar para outros Guernicas
Elle m'envoie des cartes postales de son asile
She sends me postcards from her asylum
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat
Announcing the news of her latest fight
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
She tells me that the night has made her too fragile
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica
And that she doesn't want to row for other Guernicas anymore
Et moi je lis ses lettres le soir dans la tempête
And I read her letters in the storm at night
En buvant des cafés dans les stations-service
Drinking coffee at gas stations
Et je calcule en moi le poids de sa défaite
And I calculate within me the weight of her defeat
Et je mesure le temps qui nous apoplexie
And I measure the time that apoplexies us
Et je me dis "stop"
And I tell myself "stop"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
But I pull up my collar, press the starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs
And I go see elsewhere, even further elsewhere
Et je croise des vieillards qui font la sentinelle
And I cross old men who stand guard
Et me demandent si j'ai pas des cachous pour la nuit
And ask me if I don't have any lozenges for the night
Je balance mes buvards et tire sur la ficelle
I swing my blotting papers and pull the string
Pour appeler le dément qui inventa l'ennui
To call the madman who invented boredom
Et je promène son masque au fond de mes sacoches
And I carry her mask at the bottom of my bags
Avec le négatif de nos photos futures
With the negative of our future photos
Je mendie l'oxygène aux sorties des cinoches
I beg for oxygen at the exits of the cinemas
Et je vends des compresseurs à mes ladies-bromure
And I sell compressors to my bromide ladies
Et je me dis "stop"
And I tell myself "stop"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
But I pull up my collar, press the starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs
And I go see elsewhere, even further, elsewhere
Il est bientôt minuit mais je fais beaucoup plus jeune
It's almost midnight but I look much younger
Je piaffe et m'impatiente au fond des starting-blocks
I'm restless and impatient at the bottom of the starting blocks
Je m'arrête pour mater mes corbeaux qui déjeunent
I stop to watch my crows having lunch
Et mes fleurs qui se tordent sous les électrochocs
And my flowers that twist under the electroshocks
Et j'imagine le rire de toutes nos cellules mortes
And I imagine the laughter of all our dead cells
Quand on se tape la bascule en gommant nos années
When we hit the seesaw erasing our years
J'ai gardé mon turbo pour défoncer les portes
I kept my turbo to break down the doors
Mais parfois il me reste que les violons pour pleurer
But sometimes all I have left are violins to cry
Et je me dis "stop"
And I tell myself "stop"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
But I pull up my collar, press the starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs
And I go see elsewhere, even further, elsewhere
Elle m'envoie des cartes postales de son asile
She sends me postcards from her asylum
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat
Announcing the news of her latest fight
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
She tells me that the night has made her too fragile
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica
And that she doesn't want to row for other Guernicas anymore
Elle m'envoie des cartes postales de son asile
Sie schickt mir Postkarten aus ihrer Anstalt
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat
Und verkündet die Nachricht von ihrem letzten Kampf
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
Sie sagt mir, dass die Nacht sie zu zerbrechlich gemacht hat
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica
Und dass sie nicht mehr rudern will für andere Guernicas
Et moi je lis ses lettres le soir dans la tempête
Und ich lese ihre Briefe abends im Sturm
En buvant des cafés dans les stations-service
Während ich Kaffee in Tankstellen trinke
Et je calcule en moi le poids de sa défaite
Und ich berechne in mir das Gewicht ihrer Niederlage
Et je mesure le temps qui nous apoplexie
Und ich messe die Zeit, die uns lähmt
Et je me dis "stop"
Und ich sage mir „Stopp“
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Aber ich ziehe meinen Kragen hoch, drücke auf den Starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs
Und ich gehe woanders hin, noch weiter weg
Et je croise des vieillards qui font la sentinelle
Und ich begegne alten Männern, die Wache halten
Et me demandent si j'ai pas des cachous pour la nuit
Und mich fragen, ob ich nicht Kaugummi für die Nacht habe
Je balance mes buvards et tire sur la ficelle
Ich werfe meine Notizblöcke weg und ziehe an der Schnur
Pour appeler le dément qui inventa l'ennui
Um den Wahnsinnigen zu rufen, der die Langeweile erfunden hat
Et je promène son masque au fond de mes sacoches
Und ich trage ihre Maske tief in meinen Taschen
Avec le négatif de nos photos futures
Mit dem Negativ unserer zukünftigen Fotos
Je mendie l'oxygène aux sorties des cinoches
Ich bettle um Sauerstoff an den Ausgängen der Kinos
Et je vends des compresseurs à mes ladies-bromure
Und ich verkaufe Kompressoren an meine Bromid-Damen
Et je me dis "stop"
Und ich sage mir „Stopp“
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Aber ich ziehe meinen Kragen hoch, drücke auf den Starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs
Und ich gehe woanders hin, noch weiter weg
Il est bientôt minuit mais je fais beaucoup plus jeune
Es ist fast Mitternacht, aber ich sehe viel jünger aus
Je piaffe et m'impatiente au fond des starting-blocks
Ich trappse und werde ungeduldig in den Startblöcken
Je m'arrête pour mater mes corbeaux qui déjeunent
Ich halte an, um meine Raben zu beobachten, die zu Mittag essen
Et mes fleurs qui se tordent sous les électrochocs
Und meine Blumen, die sich unter den Elektroschocks winden
Et j'imagine le rire de toutes nos cellules mortes
Und ich stelle mir das Lachen all unserer toten Zellen vor
Quand on se tape la bascule en gommant nos années
Wenn wir die Wippe schlagen und unsere Jahre ausradieren
J'ai gardé mon turbo pour défoncer les portes
Ich habe meinen Turbo behalten, um die Türen einzutreten
Mais parfois il me reste que les violons pour pleurer
Aber manchmal bleiben mir nur die Geigen zum Weinen
Et je me dis "stop"
Und ich sage mir „Stopp“
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Aber ich ziehe meinen Kragen hoch, drücke auf den Starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs
Und ich gehe woanders hin, noch weiter weg
Elle m'envoie des cartes postales de son asile
Sie schickt mir Postkarten aus ihrer Anstalt
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat
Und verkündet die Nachricht von ihrem letzten Kampf
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
Sie sagt mir, dass die Nacht sie zu zerbrechlich gemacht hat
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica
Und dass sie nicht mehr rudern will für andere Guernicas
Elle m'envoie des cartes postales de son asile
Lei mi manda cartoline dal suo manicomio
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat
Annunciandomi la notizia della sua ultima battaglia
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
Mi dice che la notte l'ha resa troppo fragile
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica
E che non vuole più remare per altri Guernica
Et moi je lis ses lettres le soir dans la tempête
E io leggo le sue lettere la sera nella tempesta
En buvant des cafés dans les stations-service
Bevendo caffè nelle stazioni di servizio
Et je calcule en moi le poids de sa défaite
E calcolo in me il peso della sua sconfitta
Et je mesure le temps qui nous apoplexie
E misuro il tempo che ci apoplessizza
Et je me dis "stop"
E mi dico "stop"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Ma alzo il colletto, premo sullo starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs
E vado a vedere altrove, ancora più lontano, altrove
Et je croise des vieillards qui font la sentinelle
E incontro vecchi che fanno la sentinella
Et me demandent si j'ai pas des cachous pour la nuit
E mi chiedono se non ho dei cachou per la notte
Je balance mes buvards et tire sur la ficelle
Lancio i miei taccuini e tiro la corda
Pour appeler le dément qui inventa l'ennui
Per chiamare il pazzo che ha inventato la noia
Et je promène son masque au fond de mes sacoches
E porto la sua maschera in fondo alle mie borse
Avec le négatif de nos photos futures
Con il negativo delle nostre future foto
Je mendie l'oxygène aux sorties des cinoches
Mendico l'ossigeno all'uscita dei cinema
Et je vends des compresseurs à mes ladies-bromure
E vendo compressori alle mie signore-bromuro
Et je me dis "stop"
E mi dico "stop"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Ma alzo il colletto, premo sullo starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs
E vado a vedere altrove, ancora più lontano, altrove
Il est bientôt minuit mais je fais beaucoup plus jeune
È quasi mezzanotte ma sembro molto più giovane
Je piaffe et m'impatiente au fond des starting-blocks
Scalcio e mi impaziento nel fondo dei blocchi di partenza
Je m'arrête pour mater mes corbeaux qui déjeunent
Mi fermo per guardare i miei corvi che pranzano
Et mes fleurs qui se tordent sous les électrochocs
E i miei fiori che si contorcono sotto gli elettroshock
Et j'imagine le rire de toutes nos cellules mortes
E immagino il riso di tutte le nostre cellule morte
Quand on se tape la bascule en gommant nos années
Quando ci facciamo la bascula cancellando i nostri anni
J'ai gardé mon turbo pour défoncer les portes
Ho tenuto il mio turbo per sfondare le porte
Mais parfois il me reste que les violons pour pleurer
Ma a volte mi restano solo i violini per piangere
Et je me dis "stop"
E mi dico "stop"
Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter
Ma alzo il colletto, premo sullo starter
Et je vais voir ailleurs, encore plus loin, ailleurs
E vado a vedere altrove, ancora più lontano, altrove
Elle m'envoie des cartes postales de son asile
Lei mi manda cartoline dal suo manicomio
M'annonçant la nouvelle de son dernier combat
Annunciandomi la notizia della sua ultima battaglia
Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile
Mi dice che la notte l'ha resa troppo fragile
Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica
E che non vuole più remare per altri Guernica

Curiosidades sobre la música Autoroutes jeudi d'automne del Hubert-Félix Thiéfaine

¿En qué álbumes fue lanzada la canción “Autoroutes jeudi d'automne” por Hubert-Félix Thiéfaine?
Hubert-Félix Thiéfaine lanzó la canción en los álbumes “En Concert, Vol. 2” en 1986, “En Concert à Bercy” en 1999 y “La Collection 78-88” en 2009.
¿Quién compuso la canción “Autoroutes jeudi d'automne” de Hubert-Félix Thiéfaine?
La canción “Autoroutes jeudi d'automne” de Hubert-Félix Thiéfaine fue compuesta por Hubert-Felix Thiefaine, Claude Mairet.

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