EST-CE A LA GRANGE AUX BELLES
Moi j’ai toujours été fou des chanteurs de charme
Je suis tinorossiste jusques au fond de l’âme
Depuis longtemps déjà, depuis la Grange-aux-Belles
Depuis Gilles et Julien, Jean Lumière et Fréhel
Est-ce à la Grange-aux-Belles ou bien à Saint-Junien
Que j’ai choisi de vivre sous les soleils sans flammes
Est-ce le feu de camp avec ses mains de femme
Est-ce la nuit grouillante avec ses vieux lutins
Que je sois un diamant ou une étoile morte
Que je sois au fronton que je sois à la porte
Que ce soit l’Olympia ou la fête au village
Je vis la vie d’artiste au cours de ce passage
Petit je me sentais un cœur de coquillage
Où la mer enfermée comme un fauve en sa cage
Chantonne doucement et où le bruit des vagues
Monte sur l’oreiller invitant au voyage
Ô voyages, les miens sont toujours immobiles
Ma tête me suffit, la mer ne chante plus
Le coquillage est vide, devant mes yeux scintillent
Des astres moribonds qui me cachent la vue
Paris m’est assez grand et ma mémoire garde
Assez de souvenirs pour battre la campagne
Même si à la Grange il n’y a plus de belles
Même si la chanson me devient infidèle