OISEAU DES ILES DE MA TETE
Il suffit que je me rappelle
Venant de loin ton rire ta voix
Roucouler comme tourterelle
Pour ne plus que penser qu’à toi
Oiseau des îles de ma tête
Tu cries si fort tu fais la loi
Entre ces barreaux qui m’embêtent
Dans la prison du toi et moi
Mon récif mon corail mon île
Mon encre bleue des mers du Sud
Tes seins ont le goût des charmilles
Je me mire dans ta peau de lune
Noire et luisante ta peau si fière
Peau de firmament étoilé
Ta peau chère comme une thune
Qui m’offre sa bonne fortune
Dans les rues parfois je rencontre
Une femme semblable à toi
Et durant de lourdes secondes
Je me noie dans l’amour de toi
Toi toi et ton tendre visage
Ton air mi naïf mi moqueur
Ta frange tes cheveux blonds ou noirs
Mille abeilles caressent mon cœur
Ma reine de place Clichy
Cléopâtre de Caulaincourt
Serais-tu mon dernier amour
Serais-tu mon dernier ennui
Ô souvenir de tes vingt ans
Qui dans mes doigts fichèrent le camp
Je mesure le temps qui fuit
Au doux sablier de la vie