RESPIRE
Respire, respire, respire, espère…
Encore l’insomnie, sonnerie du matin
Le corps engourdi, toujours endormi, miroir, salle de bain
Triste face à face, angoisse du réveil
Reflet dans la glace, les années qui passent ternissent le soleil (OK)
Aux flashs d’infos : les crises, le chômage
la fonte des glaces, les particules fines …
Courir après l’heure, les rames bondées
Les bastons d’regards, la vie c’est l’usine
Hamster dans sa roue
P’tit chef, grand bourreau
Faire la queue partout, font la gueule partout
La vie c’est robot
T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)
Encore fatigué, la cloche du midi
Le corps assommé, toujours épuisé, les masques sont mis
Triste face à face, poursuite du bonheur
Reflet dans la glace, les années qui passent flétrissent les fleurs (OK)
Les écrans, le bruit, l’argent, les crédits
Les phrases assassines, les cons, les cancers
Le temps qui s’écoule, le vide qui se fait
Le silence épais, la vie c’est la guerre
Tourner dans l’tambour
Amour placébo
Faire semblant pour tout, c’est violent partout
La vie c’est Rambo
T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)
Les yeux ouverts, ne trouve pas l’sommeil, dans le lit tourne tout l’temps
Les phares des voitures balayent le plafond de leurs ombres dansantes
La nuit étouffe, la chaleur est lourde, l’orage est en suspens
Où sont les rêves ? Où sont nos rêves d’enfants ?
S’échapper, déserter les rangs
S’évader des tapis roulants
Chercher le silence et l’errance
Raccrocher, trouver sa cadence
Se foutre des codes, des routines étroites
Quitter son rôle, les cases et les boîtes
Ne pas craquer, claquer, cramer
Desserre ton col pour respirer
T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)