Alleatus

J’ai perdu un peu de tout
Du temps de la force des jetons
Pour aller faire un dernier tour
Au mange des illusions

Faites que ça en vaille le coup
Qu’en surgisse des créations
On dit peu importe le coût
Mais s’il est mon inspiration

Plus la force de voir le bout
Qu’est ce qu’une expiration
Je ne sais plus rien du tout
Pleine de pas assez de raison

Faire le deuil d’une idée
Faire preuve de créativité
Suite à doux corps souillé
Qui supporte une âme achevée

J’aime le mais qu’est-ce que j’aime
Je crois que ma plume n’est plus la même
Je n’ai plus le même vocabulaire
Les mots se taisent pour me plaire

Qui es tu pour me juger ?
Qui es tu pour me laisser ?
Hmm j’ai mal à ma société
J’ai mal à mon intégrité

Le temps a fait semblant de m’aimer
Je l’aime tant je le hais
Ambivalence morte née
Pour un petit être imaginé

Qui est là pour me prouver
Que l’avenir a déjà tranché
Déjà tranché du bon côté
Déjà tranché de mon côté

L’alcool aurait pu aider
Liqueur de judicieuses idées
S’il te plaît ne revient jamais
Je t’en prie reste à mes côtés

Incompréhension dans tes yeux
Je jubile ton doute et précieux
Mais tu sais tout donc je
Recule sur l’avancement de nous deux

Mais, que dis tu de quoi je parle
Quand tu me tues la vie s’installe
Une habitude comme une autre
La certitude a d’autres

Colères aléatoires
J’habite un abattoir
J’ai vite des idées noires
Si subîtes qu’elles gardent espoir

Dans ma folie il y a de la joie
Dans mon courroux du désarroi
Je n’ai plus la force quand je n’ai plus la foi
J’avance à reculons dans le froid

Ça me fait du bien d’avoir mal
De penser que tout est égal
Si tu crois voir des étoiles
Dans mes yeux c’est juste un voile

Quand je perds on me dit que je gagne
C’est donner du sens à ce bagne
C’est prouver l’absence d’un détail
Le droit de s’arracher les entrailles

Je suis là plus heureuse de ce monde
La plus belle d’entre les immondes
La plus triste des catacombes
La plus libre des vagabondes

Elles sont subtiles toutes mes ondes
Comprends toutes mes envies profondes
Toutes ces émotions qui m’inondent
Approximativement mille par seconde

Parfois on pense que je m’effondre
Que lorsque j’me relève je retombe
Que les misères semblent fécondes
Que beaucoup trop de choses m’incombent

C’est vrai je m’y suis fait
A l’idée de continuer
À lutter à supporter
A porter

J’ai perdu deux trois idées
Mais mon esprit est bien armé
Et finalement j’aime ce que j’ai
Quand je n’aime pas ce que je n’ai pas

J’entends ce qui ne s’entend pas
Je ne vois pas ce qui se voit
Mais quand un signe survient je prends
Et d’un seul coup ma vie s’étend

Loin, si loin

Pas mieux qu’une autre mais pas moins bien
Conçue sur un autre terrain
Mes larmes brillent quand elles dansent
Pansement sourire aux mains immenses

Une épreuve des milliers de mots
Une vie neuve un chant nouveau
Je m’arrête là je t’échangerai
Sur un bien plus joli papier

Loin, si loin
Loin loin loin

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