Verbouc
Sombre, habillant de peur le récital nocturne
Marchant d'un pas léger, apportant la douleur
Pour seul chapeau la lune, fautrice taciturne
De la bête aux rameaux, hypostase de laideur
Savamment distillés, peines et poisons mortels
Dévorants la fibrille, envenimant la chair
Réveillèrent le Verbouc, de ses brumes éternelles
Cauchemar éveillé, messager de misère
Humant l'air des forêts, traquant l'infortuné
Dans l'humus palpitant, laquais s'égosillant
Et dans la terre humide, plongea ses mains glacées
Provoquant le malheur, en un rire terrifiant
Trainant dans son sillage, tous les mauvais génies
S'invitants pour la nuit, dans la maison des saints
En toisant la cathèdre de leurs regards impies
Déchiquetèrent et violèrent, immams, prêtres et rabbins
Alors s'en retournèrent, sorcières et faquin
Crachant le vin de messe, gerbant l'eucharistie
Retrouvant leurs chaumières et abris souterrains
A l'abris du soleil, créatures endormies
Le feu du crépuscule, et son cortège sublime
Effraient les âmes austères, et leurs idées profanes
Qui savent aux heures obscures, que le Verbouc s'anime
Se cachent en toute hâte, pissants dans leurs soutanes
Pleurer dans la prière, votre grand dieu du vide
Synagogues et mosquées, toutes vos enluminures
Réconfortants vos corps, pleins d'obsessions morbides
Ne protègeront pas, vos existences impures