Cerval diseur d'images, fils, ouais
J'lève mon verre à ceux qui croient plus en rien
À ceux qui, chaque matin, s'étirent dans le brouillard
Et piquent du nez dans un café noir
À ces aubes rouges rubis, à ces derniers levés de soleil
Qui n'ont pas de prix, et ce parvis nappé de groseilles
À ces femmes qui au réveil ne sentent rien sous leurs mains
Ces mômes armés de fusils en treillis qui ne pensent pas à demain
J'lève mon verre à ceux qui dorment sous des tôles par-ci par-là
Et à tous ces morts de luxe qui pourrissent dans des villas
J'lève mon verre à la naissance d'un gosse qui rempli une fosse
À ces crosses qui servent souvent de hochet, ceux qui endossent
La connerie de l'autre et se vautrent sans rechigner
Comme un pigeon résigné, pleurant qu'il n'a pas fait exprès
À ces pères qui se crèvent le cul pour que leur fils deale du shit et ceux
Qui ne voient pas leurs francs violer les terres vierges de leurs filles
À toutes ces villes fantômes, tachées de corbeaux
Œuvre d'un crétin hors-normes, allez, j'lève mon verre à l'Homme
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(J'lève mon verre à l'Homme)
J'lève mon verre à ceux qui roussissent au cagnard blindé
Ceux qui croupissent à l'ombre coincé derrière une porte blindée
À ceux qui savent mais la ferment, ces vérités sans oxygène
Ces libertés bardées de chaînes et ce vent de folie qui se déchaine
Ces pochtrons au comptoir, leur regard comme leurs jours ternes
Ces sourires en costumes qui tuent, pour remplir une citerne
À ceux qui ne voient pas la mort autrement qu'au combat
À celui qui croit qu'il s'en sortira, la chance sourit à ceux-là
À tous mes potes présents et à ceux déjà partis
À tous ceux qui n' ont pas voulu jouer par peur de perdre la partie
À ces sacrés souvenirs qu'on garde enfouis au fond de sa tête
Qu'on calme à coup de fumette chaque fois que le relent guette
Ces cœurs touchés, ces corps couchés, ces âmes fauchées
Comme un blé trop vert, maudits soient les moissons de la colère
Mon verre? J'le lève aux rumeurs enivrantes
Qui envoûtent l'esprit d'un crétin hors-normes, allez, j'lève mon verre à l'Homme
À tous ces gouvernements pourris, à tous leurs suicidés
À tous ceux qui sourient bêtement, à toi qui jette les dés
Et même si des fois, certains s'écrient
"Ça y est c'est décidé, cette fois je le fais"
J'lève mon verre à ceux qui n'ont pas le cul béni par les faits
À ceux qui se le bronzent au soleil, qui font leur pays des merveilles,
Et à tous les faignants dont le désir puissant est de faire pareil
À toutes ces mères qui savent trop bien pour avoir veillé la veille, que
Sur notre bonne vieille Terre rien n'est plus cher que l'oseille
À toutes ces balafres au sucre qu'une note salée laissera et
La mère absente qui exulte dés qu'une moitié s'en va
J'lève mon verre à ces poches trouées par les doigts et
Celles trouées par le poids des sous, ceux qui ont toujours eu le choix
À toutes ces pensées rances qui n'enfantent que dans la souffrance
À ces immenses crétins qui nous appellent la sous-France
À ceux qui relativisent bien, à ceux qui m'en veulent, ouais
Que ceux-là réfléchissent et visent bien
J'lève mon verre à ces troncs tendres, à leurs écorces de pierre et
À ceux qui en prennent plein les dents et malgré tout les serrent
À ces sacs Vuitton pleins, à ces cartons par-terre
À ceux qui partent pour des diam's et qui reviennent avec du verre
À ceux qui se croient au paradis et qui ont les poils qui crament, abusés
Ce nectar de la vie que la mort s'exclame bien en user
À ce bon vieux bitume d'où naît le flash qui nourrit ma plume et vos yeux
J'lève mon verre à l'homme, ouais
On manque de neurones fils
Hé, faut pas que ça t'étonne
Cerval diseur d'images, fils, ouais
Cerval, narrador de imágenes, hijo, sí
J'lève mon verre à ceux qui croient plus en rien
Levanto mi copa a aquellos que ya no creen en nada
À ceux qui, chaque matin, s'étirent dans le brouillard
A aquellos que, cada mañana, se estiran en la niebla
Et piquent du nez dans un café noir
Y se sumergen en un café negro
À ces aubes rouges rubis, à ces derniers levés de soleil
A esos amaneceres rojos rubí, a esos últimos amaneceres
Qui n'ont pas de prix, et ce parvis nappé de groseilles
Que no tienen precio, y esa plaza cubierta de grosellas
À ces femmes qui au réveil ne sentent rien sous leurs mains
A esas mujeres que al despertar no sienten nada bajo sus manos
Ces mômes armés de fusils en treillis qui ne pensent pas à demain
Esos niños armados con fusiles de camuflaje que no piensan en el mañana
J'lève mon verre à ceux qui dorment sous des tôles par-ci par-là
Levanto mi copa a aquellos que duermen bajo láminas de metal aquí y allá
Et à tous ces morts de luxe qui pourrissent dans des villas
Y a todos esos muertos de lujo que se pudren en villas
J'lève mon verre à la naissance d'un gosse qui rempli une fosse
Levanto mi copa al nacimiento de un niño que llena una fosa
À ces crosses qui servent souvent de hochet, ceux qui endossent
A esos bastones que a menudo sirven de sonajero, aquellos que asumen
La connerie de l'autre et se vautrent sans rechigner
La estupidez del otro y se revuelcan sin rechistar
Comme un pigeon résigné, pleurant qu'il n'a pas fait exprès
Como una paloma resignada, llorando que no lo hizo a propósito
À ces pères qui se crèvent le cul pour que leur fils deale du shit et ceux
A esos padres que se rompen el culo para que sus hijos trafiquen con drogas y aquellos
Qui ne voient pas leurs francs violer les terres vierges de leurs filles
Que no ven sus francos violar las tierras vírgenes de sus hijas
À toutes ces villes fantômes, tachées de corbeaux
A todas esas ciudades fantasma, manchadas de cuervos
Œuvre d'un crétin hors-normes, allez, j'lève mon verre à l'Homme
Obra de un idiota fuera de lo común, vamos, levanto mi copa al Hombre
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(Levanto mi copa al Hombre, levanto mi copa al Hombre)
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(Levanto mi copa al Hombre, levanto mi copa al Hombre)
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(Levanto mi copa al Hombre, levanto mi copa al Hombre)
(J'lève mon verre à l'Homme)
(Levanto mi copa al Hombre)
J'lève mon verre à ceux qui roussissent au cagnard blindé
Levanto mi copa a aquellos que se queman al sol cegador
Ceux qui croupissent à l'ombre coincé derrière une porte blindée
Aquellos que se pudren a la sombra atrapados detrás de una puerta blindada
À ceux qui savent mais la ferment, ces vérités sans oxygène
A aquellos que saben pero se callan, esas verdades sin oxígeno
Ces libertés bardées de chaînes et ce vent de folie qui se déchaine
Esas libertades llenas de cadenas y ese viento de locura que se desata
Ces pochtrons au comptoir, leur regard comme leurs jours ternes
Esos borrachos en la barra, su mirada como sus días grises
Ces sourires en costumes qui tuent, pour remplir une citerne
Esas sonrisas en trajes que matan, para llenar un tanque
À ceux qui ne voient pas la mort autrement qu'au combat
A aquellos que no ven la muerte más que en combate
À celui qui croit qu'il s'en sortira, la chance sourit à ceux-là
A aquel que cree que se salvará, la suerte sonríe a esos
À tous mes potes présents et à ceux déjà partis
A todos mis amigos presentes y a aquellos que ya se han ido
À tous ceux qui n' ont pas voulu jouer par peur de perdre la partie
A todos aquellos que no quisieron jugar por miedo a perder la partida
À ces sacrés souvenirs qu'on garde enfouis au fond de sa tête
A esos benditos recuerdos que guardamos enterrados en lo profundo de nuestra cabeza
Qu'on calme à coup de fumette chaque fois que le relent guette
Que calmamos con un porro cada vez que el olor acecha
Ces cœurs touchés, ces corps couchés, ces âmes fauchées
Esos corazones tocados, esos cuerpos tumbados, esas almas segadas
Comme un blé trop vert, maudits soient les moissons de la colère
Como un trigo demasiado verde, malditas sean las cosechas de la ira
Mon verre? J'le lève aux rumeurs enivrantes
¿Mi copa? La levanto a los rumores embriagadores
Qui envoûtent l'esprit d'un crétin hors-normes, allez, j'lève mon verre à l'Homme
Que hechizan la mente de un idiota fuera de lo común, vamos, levanto mi copa al Hombre
À tous ces gouvernements pourris, à tous leurs suicidés
A todos esos gobiernos podridos, a todos sus suicidas
À tous ceux qui sourient bêtement, à toi qui jette les dés
A todos aquellos que sonríen estúpidamente, a ti que tiras los dados
Et même si des fois, certains s'écrient
Y aunque a veces, algunos gritan
"Ça y est c'est décidé, cette fois je le fais"
"Eso es, he decidido, esta vez lo hago"
J'lève mon verre à ceux qui n'ont pas le cul béni par les faits
Levanto mi copa a aquellos que no están bendecidos por los hechos
À ceux qui se le bronzent au soleil, qui font leur pays des merveilles,
A aquellos que se broncean al sol, que hacen de su país una maravilla,
Et à tous les faignants dont le désir puissant est de faire pareil
Y a todos los perezosos cuyo poderoso deseo es hacer lo mismo
À toutes ces mères qui savent trop bien pour avoir veillé la veille, que
A todas esas madres que saben demasiado bien por haber velado la noche anterior, que
Sur notre bonne vieille Terre rien n'est plus cher que l'oseille
En nuestra buena vieja Tierra nada es más caro que el dinero
À toutes ces balafres au sucre qu'une note salée laissera et
A todas esas cicatrices de azúcar que una nota salada dejará y
La mère absente qui exulte dés qu'une moitié s'en va
La madre ausente que exulta tan pronto como una mitad se va
J'lève mon verre à ces poches trouées par les doigts et
Levanto mi copa a esos bolsillos agujereados por los dedos y
Celles trouées par le poids des sous, ceux qui ont toujours eu le choix
Aquellos agujereados por el peso del dinero, aquellos que siempre han tenido la opción
À toutes ces pensées rances qui n'enfantent que dans la souffrance
A todos esos pensamientos rancios que sólo nacen en el sufrimiento
À ces immenses crétins qui nous appellent la sous-France
A esos enormes idiotas que nos llaman la sub-Francia
À ceux qui relativisent bien, à ceux qui m'en veulent, ouais
A aquellos que relativizan bien, a aquellos que me guardan rencor, sí
Que ceux-là réfléchissent et visent bien
Que esos reflexionen y apunten bien
J'lève mon verre à ces troncs tendres, à leurs écorces de pierre et
Levanto mi copa a esos troncos tiernos, a sus cortezas de piedra y
À ceux qui en prennent plein les dents et malgré tout les serrent
A aquellos que reciben golpes en los dientes y a pesar de todo los aprietan
À ces sacs Vuitton pleins, à ces cartons par-terre
A esas bolsas Vuitton llenas, a esas cajas en el suelo
À ceux qui partent pour des diam's et qui reviennent avec du verre
A aquellos que se van por diamantes y vuelven con vidrio
À ceux qui se croient au paradis et qui ont les poils qui crament, abusés
A aquellos que creen estar en el paraíso y que tienen los pelos quemados, engañados
Ce nectar de la vie que la mort s'exclame bien en user
Ese néctar de la vida que la muerte proclama bien en usar
À ce bon vieux bitume d'où naît le flash qui nourrit ma plume et vos yeux
A ese buen viejo asfalto de donde nace el flash que alimenta mi pluma y tus ojos
J'lève mon verre à l'homme, ouais
Levanto mi copa al hombre, sí
On manque de neurones fils
Nos faltan neuronas, hijo
Hé, faut pas que ça t'étonne
Eh, no te sorprendas
Cerval diseur d'images, fils, ouais
Cerval disseur de imagens, filho, sim
J'lève mon verre à ceux qui croient plus en rien
Eu levanto meu copo para aqueles que não acreditam em mais nada
À ceux qui, chaque matin, s'étirent dans le brouillard
Para aqueles que, todas as manhãs, se esticam na névoa
Et piquent du nez dans un café noir
E mergulham o nariz em um café preto
À ces aubes rouges rubis, à ces derniers levés de soleil
Para esses amanheceres rubi vermelhos, para esses últimos nasceres do sol
Qui n'ont pas de prix, et ce parvis nappé de groseilles
Que não têm preço, e essa praça coberta de groselhas
À ces femmes qui au réveil ne sentent rien sous leurs mains
Para essas mulheres que ao acordar não sentem nada sob suas mãos
Ces mômes armés de fusils en treillis qui ne pensent pas à demain
Essas crianças armadas com rifles em uniformes que não pensam no amanhã
J'lève mon verre à ceux qui dorment sous des tôles par-ci par-là
Eu levanto meu copo para aqueles que dormem sob chapas de metal aqui e ali
Et à tous ces morts de luxe qui pourrissent dans des villas
E para todos esses mortos de luxo que apodrecem em vilas
J'lève mon verre à la naissance d'un gosse qui rempli une fosse
Eu levanto meu copo para o nascimento de uma criança que preenche uma cova
À ces crosses qui servent souvent de hochet, ceux qui endossent
Para esses cajados que muitas vezes servem de chocalho, aqueles que assumem
La connerie de l'autre et se vautrent sans rechigner
A estupidez do outro e se jogam sem reclamar
Comme un pigeon résigné, pleurant qu'il n'a pas fait exprès
Como um pombo resignado, chorando que não fez de propósito
À ces pères qui se crèvent le cul pour que leur fils deale du shit et ceux
Para esses pais que se matam para que seus filhos vendam drogas e aqueles
Qui ne voient pas leurs francs violer les terres vierges de leurs filles
Que não veem seus francos violando as terras virgens de suas filhas
À toutes ces villes fantômes, tachées de corbeaux
Para todas essas cidades fantasmas, manchadas de corvos
Œuvre d'un crétin hors-normes, allez, j'lève mon verre à l'Homme
Obra de um idiota fora do comum, vamos lá, eu levanto meu copo para o Homem
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(Eu levanto meu copo para o Homem, eu levanto meu copo para o Homem)
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(Eu levanto meu copo para o Homem, eu levanto meu copo para o Homem)
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(Eu levanto meu copo para o Homem, eu levanto meu copo para o Homem)
(J'lève mon verre à l'Homme)
(Eu levanto meu copo para o Homem)
J'lève mon verre à ceux qui roussissent au cagnard blindé
Eu levanto meu copo para aqueles que se bronzeiam no calor cegante
Ceux qui croupissent à l'ombre coincé derrière une porte blindée
Aqueles que apodrecem na sombra presos atrás de uma porta blindada
À ceux qui savent mais la ferment, ces vérités sans oxygène
Para aqueles que sabem mas se calam, essas verdades sem oxigênio
Ces libertés bardées de chaînes et ce vent de folie qui se déchaine
Essas liberdades cheias de correntes e esse vento de loucura que se desencadeia
Ces pochtrons au comptoir, leur regard comme leurs jours ternes
Esses bêbados no balcão, seu olhar como seus dias sombrios
Ces sourires en costumes qui tuent, pour remplir une citerne
Esses sorrisos em trajes que matam, para encher um tanque
À ceux qui ne voient pas la mort autrement qu'au combat
Para aqueles que não veem a morte a não ser em combate
À celui qui croit qu'il s'en sortira, la chance sourit à ceux-là
Para aquele que acredita que vai se safar, a sorte sorri para esses
À tous mes potes présents et à ceux déjà partis
Para todos os meus amigos presentes e para aqueles que já se foram
À tous ceux qui n' ont pas voulu jouer par peur de perdre la partie
Para todos aqueles que não quiseram jogar por medo de perder o jogo
À ces sacrés souvenirs qu'on garde enfouis au fond de sa tête
Para essas memórias sagradas que guardamos no fundo da cabeça
Qu'on calme à coup de fumette chaque fois que le relent guette
Que acalmamos com um baseado sempre que o ressentimento espreita
Ces cœurs touchés, ces corps couchés, ces âmes fauchées
Esses corações tocados, esses corpos deitados, essas almas ceifadas
Comme un blé trop vert, maudits soient les moissons de la colère
Como um trigo muito verde, malditas sejam as colheitas da ira
Mon verre? J'le lève aux rumeurs enivrantes
Meu copo? Eu o levanto para os rumores embriagantes
Qui envoûtent l'esprit d'un crétin hors-normes, allez, j'lève mon verre à l'Homme
Que encantam a mente de um idiota fora do comum, vamos lá, eu levanto meu copo para o Homem
À tous ces gouvernements pourris, à tous leurs suicidés
Para todos esses governos corruptos, para todos os seus suicidas
À tous ceux qui sourient bêtement, à toi qui jette les dés
Para todos aqueles que sorriem estupidamente, para você que joga os dados
Et même si des fois, certains s'écrient
E mesmo que às vezes, alguns gritem
"Ça y est c'est décidé, cette fois je le fais"
"É isso, decidi, desta vez eu vou fazer"
J'lève mon verre à ceux qui n'ont pas le cul béni par les faits
Eu levanto meu copo para aqueles que não são abençoados pelos fatos
À ceux qui se le bronzent au soleil, qui font leur pays des merveilles,
Para aqueles que se bronzeiam ao sol, que fazem do seu país uma maravilha,
Et à tous les faignants dont le désir puissant est de faire pareil
E para todos os preguiçosos cujo desejo poderoso é fazer o mesmo
À toutes ces mères qui savent trop bien pour avoir veillé la veille, que
Para todas essas mães que sabem muito bem por terem vigiado a noite anterior, que
Sur notre bonne vieille Terre rien n'est plus cher que l'oseille
Em nossa boa velha Terra nada é mais caro que o dinheiro
À toutes ces balafres au sucre qu'une note salée laissera et
Para todas essas cicatrizes de açúcar que um bilhete salgado deixará e
La mère absente qui exulte dés qu'une moitié s'en va
A mãe ausente que exulta assim que uma metade se vai
J'lève mon verre à ces poches trouées par les doigts et
Eu levanto meu copo para esses bolsos furados pelos dedos e
Celles trouées par le poids des sous, ceux qui ont toujours eu le choix
Aqueles furados pelo peso do dinheiro, aqueles que sempre tiveram a escolha
À toutes ces pensées rances qui n'enfantent que dans la souffrance
Para todos esses pensamentos rançosos que só geram sofrimento
À ces immenses crétins qui nous appellent la sous-France
Para esses imensos idiotas que nos chamam de sub-França
À ceux qui relativisent bien, à ceux qui m'en veulent, ouais
Para aqueles que relativizam bem, para aqueles que me odeiam, sim
Que ceux-là réfléchissent et visent bien
Que esses reflitam e mirem bem
J'lève mon verre à ces troncs tendres, à leurs écorces de pierre et
Eu levanto meu copo para esses troncos tenros, para suas cascas de pedra e
À ceux qui en prennent plein les dents et malgré tout les serrent
Para aqueles que levam porrada e mesmo assim a suportam
À ces sacs Vuitton pleins, à ces cartons par-terre
Para essas bolsas Vuitton cheias, para essas caixas no chão
À ceux qui partent pour des diam's et qui reviennent avec du verre
Para aqueles que partem em busca de diamantes e voltam com vidro
À ceux qui se croient au paradis et qui ont les poils qui crament, abusés
Para aqueles que pensam que estão no paraíso e que têm os pelos queimando, enganados
Ce nectar de la vie que la mort s'exclame bien en user
Esse néctar da vida que a morte se exalta em usar bem
À ce bon vieux bitume d'où naît le flash qui nourrit ma plume et vos yeux
Para esse bom velho asfalto de onde nasce o flash que alimenta minha caneta e seus olhos
J'lève mon verre à l'homme, ouais
Eu levanto meu copo para o homem, sim
On manque de neurones fils
Estamos com falta de neurônios, filho
Hé, faut pas que ça t'étonne
Ei, não se surpreenda
Cerval diseur d'images, fils, ouais
Cerval, image teller, son, yeah
J'lève mon verre à ceux qui croient plus en rien
I raise my glass to those who no longer believe in anything
À ceux qui, chaque matin, s'étirent dans le brouillard
To those who, every morning, stretch in the fog
Et piquent du nez dans un café noir
And dive their nose into a black coffee
À ces aubes rouges rubis, à ces derniers levés de soleil
To these ruby red dawns, to these last sunrises
Qui n'ont pas de prix, et ce parvis nappé de groseilles
Which are priceless, and this square covered with currants
À ces femmes qui au réveil ne sentent rien sous leurs mains
To these women who feel nothing under their hands when they wake up
Ces mômes armés de fusils en treillis qui ne pensent pas à demain
These kids armed with rifles in camouflage who don't think about tomorrow
J'lève mon verre à ceux qui dorment sous des tôles par-ci par-là
I raise my glass to those who sleep under sheets here and there
Et à tous ces morts de luxe qui pourrissent dans des villas
And to all these luxury dead who rot in villas
J'lève mon verre à la naissance d'un gosse qui rempli une fosse
I raise my glass to the birth of a kid who fills a pit
À ces crosses qui servent souvent de hochet, ceux qui endossent
To these crooks who often serve as a rattle, those who endorse
La connerie de l'autre et se vautrent sans rechigner
The stupidity of the other and wallow without complaining
Comme un pigeon résigné, pleurant qu'il n'a pas fait exprès
Like a resigned pigeon, crying that he didn't do it on purpose
À ces pères qui se crèvent le cul pour que leur fils deale du shit et ceux
To these fathers who bust their ass so that their son deals shit and those
Qui ne voient pas leurs francs violer les terres vierges de leurs filles
Who do not see their francs violate the virgin lands of their daughters
À toutes ces villes fantômes, tachées de corbeaux
To all these ghost towns, stained with crows
Œuvre d'un crétin hors-normes, allez, j'lève mon verre à l'Homme
Work of an out-of-the-ordinary idiot, come on, I raise my glass to Man
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(I raise my glass to Man, I raise my glass to Man)
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(I raise my glass to Man, I raise my glass to Man)
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(I raise my glass to Man, I raise my glass to Man)
(J'lève mon verre à l'Homme)
(I raise my glass to Man)
J'lève mon verre à ceux qui roussissent au cagnard blindé
I raise my glass to those who tan in the crowded sun
Ceux qui croupissent à l'ombre coincé derrière une porte blindée
Those who languish in the shadow stuck behind a reinforced door
À ceux qui savent mais la ferment, ces vérités sans oxygène
To those who know but shut up, these truths without oxygen
Ces libertés bardées de chaînes et ce vent de folie qui se déchaine
These freedoms laden with chains and this wind of madness that is unleashed
Ces pochtrons au comptoir, leur regard comme leurs jours ternes
These drunks at the counter, their gaze like their dull days
Ces sourires en costumes qui tuent, pour remplir une citerne
These smiles in suits that kill, to fill a tank
À ceux qui ne voient pas la mort autrement qu'au combat
To those who do not see death other than in combat
À celui qui croit qu'il s'en sortira, la chance sourit à ceux-là
To the one who believes he will get out of it, luck smiles at those
À tous mes potes présents et à ceux déjà partis
To all my present friends and those already gone
À tous ceux qui n' ont pas voulu jouer par peur de perdre la partie
To all those who did not want to play for fear of losing the game
À ces sacrés souvenirs qu'on garde enfouis au fond de sa tête
To these sacred memories that we keep buried deep in our heads
Qu'on calme à coup de fumette chaque fois que le relent guette
That we calm with a puff of smoke every time the stench lurks
Ces cœurs touchés, ces corps couchés, ces âmes fauchées
These touched hearts, these lying bodies, these mowed souls
Comme un blé trop vert, maudits soient les moissons de la colère
Like a too green wheat, cursed be the harvests of anger
Mon verre? J'le lève aux rumeurs enivrantes
My glass? I raise it to the intoxicating rumors
Qui envoûtent l'esprit d'un crétin hors-normes, allez, j'lève mon verre à l'Homme
Which bewitch the spirit of an out-of-the-ordinary idiot, come on, I raise my glass to Man
À tous ces gouvernements pourris, à tous leurs suicidés
To all these rotten governments, to all their suicides
À tous ceux qui sourient bêtement, à toi qui jette les dés
To all those who smile stupidly, to you who roll the dice
Et même si des fois, certains s'écrient
And even if sometimes, some exclaim
"Ça y est c'est décidé, cette fois je le fais"
"That's it, it's decided, this time I'm doing it"
J'lève mon verre à ceux qui n'ont pas le cul béni par les faits
I raise my glass to those who are not blessed by the facts
À ceux qui se le bronzent au soleil, qui font leur pays des merveilles,
To those who tan in the sun, who make their wonderland,
Et à tous les faignants dont le désir puissant est de faire pareil
And to all the lazy people whose powerful desire is to do the same
À toutes ces mères qui savent trop bien pour avoir veillé la veille, que
To all these mothers who know too well for having watched the night before, that
Sur notre bonne vieille Terre rien n'est plus cher que l'oseille
On our good old Earth nothing is more expensive than money
À toutes ces balafres au sucre qu'une note salée laissera et
To all these sugar scars that a salty note will leave and
La mère absente qui exulte dés qu'une moitié s'en va
The absent mother who exults as soon as a half leaves
J'lève mon verre à ces poches trouées par les doigts et
I raise my glass to these pockets pierced by fingers and
Celles trouées par le poids des sous, ceux qui ont toujours eu le choix
Those pierced by the weight of money, those who have always had the choice
À toutes ces pensées rances qui n'enfantent que dans la souffrance
To all these rancid thoughts that only give birth in suffering
À ces immenses crétins qui nous appellent la sous-France
To these immense idiots who call us sub-France
À ceux qui relativisent bien, à ceux qui m'en veulent, ouais
To those who relativize well, to those who hold it against me, yeah
Que ceux-là réfléchissent et visent bien
Let them think and aim well
J'lève mon verre à ces troncs tendres, à leurs écorces de pierre et
I raise my glass to these tender trunks, to their stone barks and
À ceux qui en prennent plein les dents et malgré tout les serrent
To those who take it full in the teeth and still clench them
À ces sacs Vuitton pleins, à ces cartons par-terre
To these full Vuitton bags, to these boxes on the ground
À ceux qui partent pour des diam's et qui reviennent avec du verre
To those who leave for diamonds and come back with glass
À ceux qui se croient au paradis et qui ont les poils qui crament, abusés
To those who think they are in paradise and who have their hair burning, abused
Ce nectar de la vie que la mort s'exclame bien en user
This nectar of life that death proclaims to use well
À ce bon vieux bitume d'où naît le flash qui nourrit ma plume et vos yeux
To this good old asphalt from which the flash that feeds my pen and your eyes is born
J'lève mon verre à l'homme, ouais
I raise my glass to man, yeah
On manque de neurones fils
We lack neurons son
Hé, faut pas que ça t'étonne
Hey, don't be surprised
Cerval diseur d'images, fils, ouais
Cerval, Bildererzähler, Sohn, ja
J'lève mon verre à ceux qui croient plus en rien
Ich erhebe mein Glas auf die, die an nichts mehr glauben
À ceux qui, chaque matin, s'étirent dans le brouillard
Auf die, die sich jeden Morgen im Nebel strecken
Et piquent du nez dans un café noir
Und mit der Nase in einen schwarzen Kaffee tauchen
À ces aubes rouges rubis, à ces derniers levés de soleil
Auf diese rubinroten Morgendämmerungen, auf diese letzten Sonnenaufgänge
Qui n'ont pas de prix, et ce parvis nappé de groseilles
Die unbezahlbar sind, und dieser Vorplatz, bedeckt mit Johannisbeeren
À ces femmes qui au réveil ne sentent rien sous leurs mains
Auf diese Frauen, die beim Aufwachen nichts unter ihren Händen spüren
Ces mômes armés de fusils en treillis qui ne pensent pas à demain
Diese Kinder, bewaffnet mit Gewehren in Tarnkleidung, die nicht an morgen denken
J'lève mon verre à ceux qui dorment sous des tôles par-ci par-là
Ich erhebe mein Glas auf die, die unter Blechdächern hier und da schlafen
Et à tous ces morts de luxe qui pourrissent dans des villas
Und auf all diese Luxustoten, die in Villen verrotten
J'lève mon verre à la naissance d'un gosse qui rempli une fosse
Ich erhebe mein Glas auf die Geburt eines Kindes, das ein Grab füllt
À ces crosses qui servent souvent de hochet, ceux qui endossent
Auf diese Krummstäbe, die oft als Rassel dienen, diejenigen, die übernehmen
La connerie de l'autre et se vautrent sans rechigner
Die Dummheit des anderen und sich ohne zu murren wälzen
Comme un pigeon résigné, pleurant qu'il n'a pas fait exprès
Wie eine resignierte Taube, weinend, dass sie es nicht absichtlich getan hat
À ces pères qui se crèvent le cul pour que leur fils deale du shit et ceux
Auf diese Väter, die sich den Arsch aufreißen, damit ihr Sohn Scheiße dealt und diejenigen
Qui ne voient pas leurs francs violer les terres vierges de leurs filles
Die nicht sehen, wie ihre Franken die jungfräulichen Länder ihrer Töchter vergewaltigen
À toutes ces villes fantômes, tachées de corbeaux
Auf all diese Geisterstädte, befleckt mit Raben
Œuvre d'un crétin hors-normes, allez, j'lève mon verre à l'Homme
Werk eines außergewöhnlichen Idioten, los, ich erhebe mein Glas auf den Menschen
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(Ich erhebe mein Glas auf den Menschen, ich erhebe mein Glas auf den Menschen)
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(Ich erhebe mein Glas auf den Menschen, ich erhebe mein Glas auf den Menschen)
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(Ich erhebe mein Glas auf den Menschen, ich erhebe mein Glas auf den Menschen)
(J'lève mon verre à l'Homme)
(Ich erhebe mein Glas auf den Menschen)
J'lève mon verre à ceux qui roussissent au cagnard blindé
Ich erhebe mein Glas auf die, die in der prallen Sonne bräunen
Ceux qui croupissent à l'ombre coincé derrière une porte blindée
Diejenigen, die im Schatten schmoren, eingeklemmt hinter einer gepanzerten Tür
À ceux qui savent mais la ferment, ces vérités sans oxygène
Auf die, die wissen, aber den Mund halten, diese wahrheiten ohne Sauerstoff
Ces libertés bardées de chaînes et ce vent de folie qui se déchaine
Diese Freiheiten, beladen mit Ketten und dieser Wind des Wahnsinns, der entfesselt wird
Ces pochtrons au comptoir, leur regard comme leurs jours ternes
Diese Säufer an der Theke, ihr Blick wie ihre Tage trüb
Ces sourires en costumes qui tuent, pour remplir une citerne
Diese lächelnden Anzüge, die töten, um einen Tank zu füllen
À ceux qui ne voient pas la mort autrement qu'au combat
Auf die, die den Tod nur im Kampf sehen
À celui qui croit qu'il s'en sortira, la chance sourit à ceux-là
Auf den, der glaubt, dass er es schaffen wird, das Glück lächelt diesen
À tous mes potes présents et à ceux déjà partis
Auf all meine Freunde, die noch da sind und auf die, die schon gegangen sind
À tous ceux qui n' ont pas voulu jouer par peur de perdre la partie
Auf all diejenigen, die aus Angst, das Spiel zu verlieren, nicht spielen wollten
À ces sacrés souvenirs qu'on garde enfouis au fond de sa tête
Auf diese heiligen Erinnerungen, die wir tief in unserem Kopf vergraben halten
Qu'on calme à coup de fumette chaque fois que le relent guette
Die wir mit einem Joint beruhigen, jedes Mal, wenn der Gestank droht
Ces cœurs touchés, ces corps couchés, ces âmes fauchées
Diese getroffenen Herzen, diese liegenden Körper, diese gemähten Seelen
Comme un blé trop vert, maudits soient les moissons de la colère
Wie ein zu grünes Korn, verflucht seien die Ernten des Zorns
Mon verre? J'le lève aux rumeurs enivrantes
Mein Glas? Ich erhebe es auf die berauschenden Gerüchte
Qui envoûtent l'esprit d'un crétin hors-normes, allez, j'lève mon verre à l'Homme
Die den Geist eines außergewöhnlichen Idioten verzaubern, los, ich erhebe mein Glas auf den Menschen
À tous ces gouvernements pourris, à tous leurs suicidés
An all diese korrupten Regierungen, an all ihre Selbstmörder
À tous ceux qui sourient bêtement, à toi qui jette les dés
An all diejenigen, die dumm lächeln, an dich, der die Würfel wirft
Et même si des fois, certains s'écrient
Und auch wenn manchmal einige schreien
"Ça y est c'est décidé, cette fois je le fais"
„Das ist es, ich habe mich entschieden, dieses Mal mache ich es“
J'lève mon verre à ceux qui n'ont pas le cul béni par les faits
Ich erhebe mein Glas auf die, die nicht vom Schicksal gesegnet sind
À ceux qui se le bronzent au soleil, qui font leur pays des merveilles,
Auf die, die sich in der Sonne bräunen, die ihr eigenes Wunderland machen,
Et à tous les faignants dont le désir puissant est de faire pareil
Und auf all die Faulenzer, deren mächtiges Verlangen es ist, das Gleiche zu tun
À toutes ces mères qui savent trop bien pour avoir veillé la veille, que
Auf all diese Mütter, die zu gut wissen, weil sie die Nacht zuvor wach geblieben sind, dass
Sur notre bonne vieille Terre rien n'est plus cher que l'oseille
Auf unserer guten alten Erde nichts teurer ist als Geld
À toutes ces balafres au sucre qu'une note salée laissera et
Auf all diese Zucker-Narben, die eine salzige Note hinterlassen wird und
La mère absente qui exulte dés qu'une moitié s'en va
Die abwesende Mutter, die jubelt, sobald eine Hälfte geht
J'lève mon verre à ces poches trouées par les doigts et
Ich erhebe mein Glas auf diese Taschen, die von den Fingern durchlöchert sind und
Celles trouées par le poids des sous, ceux qui ont toujours eu le choix
Diejenigen, die vom Gewicht des Geldes durchlöchert sind, diejenigen, die immer die Wahl hatten
À toutes ces pensées rances qui n'enfantent que dans la souffrance
Auf all diese ranzigen Gedanken, die nur in Leid gebären
À ces immenses crétins qui nous appellent la sous-France
Auf diese riesigen Idioten, die uns Unter-Frankreich nennen
À ceux qui relativisent bien, à ceux qui m'en veulent, ouais
Auf die, die gut relativieren, auf die, die mir übel nehmen, ja
Que ceux-là réfléchissent et visent bien
Mögen diese nachdenken und gut zielen
J'lève mon verre à ces troncs tendres, à leurs écorces de pierre et
Ich erhebe mein Glas auf diese zarten Stämme, auf ihre steinernen Rinden und
À ceux qui en prennent plein les dents et malgré tout les serrent
Auf diejenigen, die voll in die Zähne bekommen und trotzdem die Zähne zusammenbeißen
À ces sacs Vuitton pleins, à ces cartons par-terre
Auf diese vollen Vuitton-Taschen, auf diese Kartons auf dem Boden
À ceux qui partent pour des diam's et qui reviennent avec du verre
Auf diejenigen, die für Diamanten gehen und mit Glas zurückkommen
À ceux qui se croient au paradis et qui ont les poils qui crament, abusés
Auf diejenigen, die glauben, sie seien im Paradies und deren Haare brennen, betrogen
Ce nectar de la vie que la mort s'exclame bien en user
Dieser Nektar des Lebens, den der Tod so gerne nutzt
À ce bon vieux bitume d'où naît le flash qui nourrit ma plume et vos yeux
Auf diesen guten alten Asphalt, aus dem der Blitz entsteht, der meine Feder und eure Augen nährt
J'lève mon verre à l'homme, ouais
Ich erhebe mein Glas auf den Menschen, ja
On manque de neurones fils
Wir haben zu wenig Neuronen, Sohn
Hé, faut pas que ça t'étonne
Hey, das sollte dich nicht überraschen
Cerval diseur d'images, fils, ouais
Cerval narratore di immagini, figlio, sì
J'lève mon verre à ceux qui croient plus en rien
Alzo il mio bicchiere a coloro che non credono più in nulla
À ceux qui, chaque matin, s'étirent dans le brouillard
A coloro che, ogni mattina, si stiracchiano nella nebbia
Et piquent du nez dans un café noir
E si tuffano in un caffè nero
À ces aubes rouges rubis, à ces derniers levés de soleil
A queste albe rosse rubino, a questi ultimi albe del sole
Qui n'ont pas de prix, et ce parvis nappé de groseilles
Che non hanno prezzo, e questo sagrato coperto di ribes
À ces femmes qui au réveil ne sentent rien sous leurs mains
A queste donne che al risveglio non sentono nulla sotto le loro mani
Ces mômes armés de fusils en treillis qui ne pensent pas à demain
Questi ragazzini armati di fucili in mimetica che non pensano al domani
J'lève mon verre à ceux qui dorment sous des tôles par-ci par-là
Alzo il mio bicchiere a coloro che dormono sotto lamiere qua e là
Et à tous ces morts de luxe qui pourrissent dans des villas
E a tutti questi morti di lusso che marciscono in ville
J'lève mon verre à la naissance d'un gosse qui rempli une fosse
Alzo il mio bicchiere alla nascita di un bambino che riempie una fossa
À ces crosses qui servent souvent de hochet, ceux qui endossent
A questi bastoni che spesso servono da sonaglio, coloro che si prendono
La connerie de l'autre et se vautrent sans rechigner
La stupidità dell'altro e si rotolano senza fare storie
Comme un pigeon résigné, pleurant qu'il n'a pas fait exprès
Come un piccione rassegnato, piangendo che non l'ha fatto apposta
À ces pères qui se crèvent le cul pour que leur fils deale du shit et ceux
A questi padri che si sfiancano per far sì che i loro figli spaccino droga e quelli
Qui ne voient pas leurs francs violer les terres vierges de leurs filles
Che non vedono i loro franchi violare le terre vergini delle loro figlie
À toutes ces villes fantômes, tachées de corbeaux
A tutte queste città fantasma, macchiate di corvi
Œuvre d'un crétin hors-normes, allez, j'lève mon verre à l'Homme
Opera di un cretino fuori norma, dai, alzo il mio bicchiere all'Uomo
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(Alzo il mio bicchiere all'Uomo, alzo il mio bicchiere all'Uomo)
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(Alzo il mio bicchiere all'Uomo, alzo il mio bicchiere all'Uomo)
(J'lève mon verre à l'Homme, j'lève mon verre à l'Homme)
(Alzo il mio bicchiere all'Uomo, alzo il mio bicchiere all'Uomo)
(J'lève mon verre à l'Homme)
(Alzo il mio bicchiere all'Uomo)
J'lève mon verre à ceux qui roussissent au cagnard blindé
Alzo il mio bicchiere a coloro che si arrostiscono al sole accecante
Ceux qui croupissent à l'ombre coincé derrière une porte blindée
Coloro che marciscono all'ombra bloccati dietro una porta blindata
À ceux qui savent mais la ferment, ces vérités sans oxygène
A coloro che sanno ma la chiudono, queste verità senza ossigeno
Ces libertés bardées de chaînes et ce vent de folie qui se déchaine
Queste libertà bardate di catene e questo vento di follia che si scatena
Ces pochtrons au comptoir, leur regard comme leurs jours ternes
Questi ubriaconi al bancone, il loro sguardo come i loro giorni opachi
Ces sourires en costumes qui tuent, pour remplir une citerne
Questi sorrisi in costume che uccidono, per riempire una cisterna
À ceux qui ne voient pas la mort autrement qu'au combat
A coloro che non vedono la morte se non in battaglia
À celui qui croit qu'il s'en sortira, la chance sourit à ceux-là
A colui che pensa di farcela, la fortuna sorride a quelli
À tous mes potes présents et à ceux déjà partis
A tutti i miei amici presenti e a quelli già andati
À tous ceux qui n' ont pas voulu jouer par peur de perdre la partie
A tutti coloro che non hanno voluto giocare per paura di perdere la partita
À ces sacrés souvenirs qu'on garde enfouis au fond de sa tête
A questi sacri ricordi che teniamo sepolti in fondo alla testa
Qu'on calme à coup de fumette chaque fois que le relent guette
Che calmiamo con un tiro di fumo ogni volta che l'odore minaccia
Ces cœurs touchés, ces corps couchés, ces âmes fauchées
Questi cuori toccati, questi corpi distesi, queste anime falciate
Comme un blé trop vert, maudits soient les moissons de la colère
Come un grano troppo verde, maledette siano le mietiture della rabbia
Mon verre? J'le lève aux rumeurs enivrantes
Il mio bicchiere? Lo alzo alle voci inebrianti
Qui envoûtent l'esprit d'un crétin hors-normes, allez, j'lève mon verre à l'Homme
Che incantano la mente di un cretino fuori norma, dai, alzo il mio bicchiere all'Uomo
À tous ces gouvernements pourris, à tous leurs suicidés
A tutti questi governi corrotti, a tutti i loro suicidi
À tous ceux qui sourient bêtement, à toi qui jette les dés
A tutti coloro che sorridono stupidamente, a te che lanci i dadi
Et même si des fois, certains s'écrient
E anche se a volte, alcuni esclamano
"Ça y est c'est décidé, cette fois je le fais"
"Ecco, ho deciso, questa volta lo faccio"
J'lève mon verre à ceux qui n'ont pas le cul béni par les faits
Alzo il mio bicchiere a coloro che non sono benedetti dai fatti
À ceux qui se le bronzent au soleil, qui font leur pays des merveilles,
A coloro che si abbronzano al sole, che fanno del loro paese un paradiso,
Et à tous les faignants dont le désir puissant est de faire pareil
E a tutti i pigri il cui desiderio potente è fare lo stesso
À toutes ces mères qui savent trop bien pour avoir veillé la veille, que
A tutte queste madri che sanno troppo bene per aver vegliato la notte, che
Sur notre bonne vieille Terre rien n'est plus cher que l'oseille
Sulla nostra buona vecchia Terra niente è più caro del denaro
À toutes ces balafres au sucre qu'une note salée laissera et
A tutte queste cicatrici dolci che una nota salata lascerà e
La mère absente qui exulte dés qu'une moitié s'en va
La madre assente che esulta non appena una metà se ne va
J'lève mon verre à ces poches trouées par les doigts et
Alzo il mio bicchiere a queste tasche forate dalle dita e
Celles trouées par le poids des sous, ceux qui ont toujours eu le choix
Quelle forate dal peso dei soldi, coloro che hanno sempre avuto la scelta
À toutes ces pensées rances qui n'enfantent que dans la souffrance
A tutti questi pensieri rancidi che partoriscono solo nella sofferenza
À ces immenses crétins qui nous appellent la sous-France
A questi enormi cretini che ci chiamano la sottocultura
À ceux qui relativisent bien, à ceux qui m'en veulent, ouais
A coloro che relativizzano bene, a coloro che mi vogliono male, sì
Que ceux-là réfléchissent et visent bien
Che quelli riflettano e mirino bene
J'lève mon verre à ces troncs tendres, à leurs écorces de pierre et
Alzo il mio bicchiere a questi tronchi teneri, alle loro cortecce di pietra e
À ceux qui en prennent plein les dents et malgré tout les serrent
A coloro che ne prendono a piena bocca e nonostante tutto le serrano
À ces sacs Vuitton pleins, à ces cartons par-terre
A questi sacchi Vuitton pieni, a questi cartoni per terra
À ceux qui partent pour des diam's et qui reviennent avec du verre
A coloro che partono per dei diamanti e tornano con del vetro
À ceux qui se croient au paradis et qui ont les poils qui crament, abusés
A coloro che pensano di essere in paradiso e che hanno i peli che bruciano, ingannati
Ce nectar de la vie que la mort s'exclame bien en user
Questo nettare della vita che la morte esclama di voler usare bene
À ce bon vieux bitume d'où naît le flash qui nourrit ma plume et vos yeux
A questo buon vecchio asfalto da cui nasce il flash che nutre la mia penna e i vostri occhi
J'lève mon verre à l'homme, ouais
Alzo il mio bicchiere all'uomo, sì
On manque de neurones fils
Ci mancano i neuroni figlio
Hé, faut pas que ça t'étonne
Eh, non devi sorprenderti