2Taf vs. Aparzite
[Round 1 : 2Taf]
Quelqu'un qui m’parle avec le cœur au milieu d'tous ces hypocrites
Croyez-moi, j'aurais largement préféré affronter quelqu’un d'hautain ou prétentieux, tu sais, une p'tite pédale genre Aparzite
Ouais, obligé d'resituer si j'veux résumer comment notre histoire commence
J't'envoie un pic dans un tournoi à Lille et, là, c'est l’début d’la romance
Car, après c'pic, t’es venu m'gratter l'amitié, p'tite lopette, moi, c’que j'pеnse
C'est qu'avec unе ligne, j't'ai fait redescendre, comme une tyrolienne à l'accrobranche
Ouais, tu m'as attendri pour mieux m'refuser au RC 10, prétextant qu'on était potes : pure foutaise
Car, à partir du moment où j'voulais plus écrire pour toi, bah tu m'as plus donné d'nouvelles
Bon, tu m'diras, j'ai juste écrit ton battle contre Ventouz, faut pas qu'j'm'emballe, mais quand même
Oublie pas qu'c'est c'battle en question qui t'a donné accès à la grande scène
Donc, forcément, d'm'affronter, ça t'paraissait embêtant
T'as vite compris qu'j'allais pas écrire contre toi et contre moi en même temps
Là, il s'dit : "Il va quand même pas parler d'tous mes secrets, ça serait bâtard"
Mais, t'inquiète, si y'a deux/trois trucs qui collent à la réalité, j'te promets que c'est l'hasard
Quoi ? Tu crois qu't'es un héros pour le R-O-A-R ?
Mais, là, j'vois qu'tu transpires, faudrait qu'le héros s'aère
En plus, ton niveau, il passe de zéro à R
Et, vu qu't'écris pas tout seul, bah, sans tes khos, y'a R
Tout c'qu'il t'reste, c'est des blagues génériques sur les mères, mais c'est d'la merde, gros, j'te promets
Moi aussi, j'pourrais faire des blagues sur les mères, surtout qu'la tienne, bah j'la connais
Ouais, forcément, tu t'en rappelles : on est allés chez toi, tu m'l'as présentée et t'es parti
C'est pas très stratégique
Car, nous, on s'est posés sur l'canapé, on a bavardé, maintenant, toute sa vie, j'la connais
J'peux même vous dire c'que faisait sa mère en 69, et j'parle pas d'l'année
Donc tu peux parler d'nos mères mais, si tu crois qu'la tienne est sage, il faut qu't'oublies
Tu vas la perdre de vue après l'show, comme ta victoire contre Bucci
Bon, tu m'diras, dans la vie, y'a des hauts, y'a des bas
Mais, quand j'ai vu ta mère, elle avait ni ses hauts ni ses bas
J'suis arrivé sale et sans négocié : ni déo' ni débat
À deux doigts d'y mettre les bras
Elle était sur l'point d'prendre son pied même si la forme n'y était pas
Et, moi, j'sais qu'elle boit qu'des grands crus, ta mère
En même temps, elle aime tout c'qui sonne cru, ta mère
D'ailleurs, elle est connue dans chaque rue, ta mère
Donc, quand elle t'a dit qu'elle m'a pas cé-u-s', même toi, tu l'as pas crue, ta mère
En clair, à l'époque, quand tu m'refusais, j'te comprenais
Puis l'eau a coulé, tu continuais d'me repousser, j'te comprenais
Mais, là, Oliver met ça en lumière, et t'arrives plus à t'contrôler, t'es pas très rusé
Moi, j'vais t'rappeler en trois couplets pourquoi t'aurais dû continuer d'me refuser
[Round 1 : Aparzite]
ROAR édition five, va y avoir des bars là-dedans
Ce soir, j'ai mis mon schpatz dans ta poire, je laisse ta face pleine de sang
Mais ma mission se gâte : 2Taf, c'est le champion, je trouve ça grave marrant
Man, j't'attends, "Aparzite m'a refusé deux fois" : fils de schlague, j'suis là, maintenant
J'ai trop peur, il fait du real talk, t'as peut-être une info sur moi
Mais, quand je croise et qu'elle me dick broke, j'ai une nympho sur moi
J'ai fait mes preuves sur scène, pour le Zite, ça va
ROAR/Rap Contenders ? Je peux te battre avec pipi/caca
Balance tes vérités, crois pas que tu me vexes, j'vais te rosser, j'ai la rage d'un pit'
Petite merde, un mec en survêt' qui balance des dossiers, ça s'appelle un indic'
Me fais pas de procès, t'as pas de principe, j'assure, j'arrache cette merde
2Taf, c'est pas une coiffure que t'as, c'est une paille de fer
T'es daron, aux réunions, la prof dit : "Il a des sacrées marques, le père"
Mais c'est pas vraiment ta fille, il s'appelle "Marc", le père
D'un point de vue extérieur, t'es présent, on remarque le père
Sauf que t'es un putain de galérien, ta fille mange que de la Marque Repère
J't'aime bien, qu'est-ce t'as ? Mais, ce soir, t'es mon ennemi
T'étais déjà au RSA quand ça s'appelait le "RMI"
Comme tout le monde, t'es un acteur de mort
T'as le blaze d'un petit chien qui a peur de mordre
Tu portes pas tes clubs, comme Neymar ou un joueur de golf
Toi, t'es la rouquine qu'Harry ken' comme la sœur de Ron
Pour toi, je déconne, j'suis qu'un petit con débile qui gole-ri'
Tu veux que j'arrête mes conneries ? Je te fais du sale dans les buissons : ça, c'est Cédric Diggory
[Round 2 : 2Taf]
Ce soir, c'est ton dernier battle, le public a voté, c'est bête de scène contre bête de foire
Donc, que j'te saigne ou que j'te chasse, tu risques de voir des bras cogner
Et tu peux pas nous manquer, des clasheurs comme toi, y'en a seize tonnes
Donc, si on dit qu'tu nous manques, c'est qu'tu tires à côté et qu't'as jamais touché personne
Ouais, tu joues les Italiens croyants comme si t'étais un pieu
En même temps, tes potes s'allongent sur toi comme si t'étais un pieu
Contre Sami, tu remixes la blague du curé qui rentre pas dans du douze ans, vieux
Ça, c'est la blague favorite de tous les types qui croient pas en Dieu
En d'changer l'prêtre en Polanski ne changera pas la référence, mais qu'à cela n'tienne
Moi, tout c'que j'retiens, c'est qu'il prend une blague, il change un mot, et ça devient la sienne
Ouais, tu pues tellement la haine, y'a peu d'chances que tu aies l'air éthique
Quand tu rentres dans une église, ils crient tous : "Tuez l'hérétique"
Donc, quand tu joues les catholiques, moi, j'deviens fou, arrête
Tu passes ton temps à imiter un saint saoul, blasphème
Même toi, avec le recul, ça t'gêne
Donc t'as voulu t'confesser sur toutes les fois où tu t'es trompé, normal
Le souci, c'est qu'la robe de princesse ne rentrait pas dans l'confessionnal
Moi, j'pense qu'un vieux prêtre t'a trop inondé d'morale
Il t'a violé et t'as porté plainte pour éviter qu'ça s'empire
Tu voulais plus laisser c'pieu rentrer en toi : encore la preuve que t'es un vampire
Ouais, faut qu'tu grandisses
Petit, tes parents t'ont dit qu't'étais un ange, depuis, tu déconnes
Mais tu t'en tapes, ils peuvent plus retirer ton auréole vu qu'elle est plantée sur tes cornes
T'enchaînes les manques de respect édition après édition, t'as beau dire qu'tu crois en Dieu, pas sûr qu'il apprécie
L'ingé' son, la victoire qui devient égalité, les chokes à répétition : tu vois donc pas quand Il t'avertit
Tu t'moques du handicap des gens mais, là, c'est l'croyant qui devrait apprendre le langage des signes
Là-dessus, médite
Y'a qu'Dieu qui peut juger mais, apparemment, toi, t'as une dérogation, c'est fou d'être aussi stupide
En plus, j'suis sûr qu't'as même pas lu la Bible, toi, t'attends la sortie du film
Et j'aime pas spoiler mais j'vais t'le dire
En vrai, d'aller en enfer, ça t'rendrait malheureux
Mais, t'inquiète, t'iras au paradis en tant qu'vierge, offert aux vraies guerriers valeureux
[Round 2 : Aparzite]
Pas de chance, t'es pas sportif, arrache la guigne, yo
Quand tu fais un city, tu te la joues technique, on t'appelle "Schlaginho"
T'es un grand, je t'appelle pas "niño", tu maîtrises le mic et le port d'arme
J'vois ta tête, je me dis : "Mais quel genre d'âne"
J'suis droit dans mes baskets comme Michael Jordan
Vieille grosse pute, Aparzite te joke
Je t'électrocute comme la barre à mine de Jo
"2Taf, Le Fond de la Classe", vieux lâche, je te bombe la face
Je te clash, je te montre ta classe dans le fond de ta chasse
T'es chiant à mourir, le con de ta race, bah ouais, faudrait que tu te casses
Tu penses tenir le pavé mais mes bars balayent tes rounds comme du hockey sur glace
Toujours en place, deux/trois réf', les fans se branlent, j'assure, oh oui, oui
Maintenant, je peux insulter ta grosse gratos, elle me fume le zizi
Elle a voulu prendre un tacos, elle s'est retrouvée dans la voiture de Oui-Oui
Elle va prendre sa dose, je lui fais prendre la pose puis je lui fracture le kiwi
Dans ta chambre, tu zones en bikini
J'suis un prince en princesse, t'es un bi qui nie
T'assumes pas d'être une chèvre, t'es une bique qui nie
T'écris que de la merde, y'a même ton BIC qui nie
Des années que tu dis que je t'esquive, ça pue, ma gueule
D'ailleurs, ça fait un petit moment que tu m'appelles plus "ma gueule"
C'est décidé, faut renoncer, moi, je veux plus battle
L'oreillette vient de m'annoncer que tu pues d'la gueule
Toujours un tantinet farceur, mais je le jure devant le Seigneur, je m'abstiens
Je suis le lécheur malsain, je laisse tes sœurs pas biens
Je leur fume la schneck et j'envoie le steak comme un dresseur canin
Tu pues le gratin, t'aimes les potins, monsieur le commissaire
Je te laisse sur le cul, j'ai le rock dans la peau : rock in chair
Trop de mystère, je pourrais être compréhensif mais, quand j't'accable, c'est mieux
J'hésitais entre ta mom et ta sœur : fuck, je positionne le canap' puis j'mets à quatre pattes les deux
Tu vas perdre, ce soir, ça, c'est la part des jeux
Ta mom et ta sœur disent que je suis un canard : ça tombe bien, je canarde les deux
J't'arrache les yeux, les gars comme toi savent pas y faire
Cinquante centimes la passe, je te fais tourner dans les chiottes : ça, c'est un pass sanitaire
[Round 3 : 2Taf]
Cette année, j'ai fait plus de battles que toi, toi, toi et toi
Donc qui c'est qu'a l'plus représenté l'mouvement après tous ces mois ? Après tout, c'est moi
Car j'ai fait toutes les éditions du ROAR, laisse mes adversaires à l'agonie
Toi, tu dis qu't'as loupé qu'la #004 mais, pour moi, t'as loupé la #002 et la #003 aussi
Moi, j'suis là car ça représente ma vision d'la discipline, ici, j'ai fait verser du sang
Toi, t'es là parce que t'es un mauvais joueur et qu'y'a pas d'jugement
Pourtant, quand on perd, est-ce qu'il faut tourner la page ? Ouais, ou alors faut pas jouer
Toi, t'es un rageux, tu fais pas la différence entre quand t'es fort et nul à chier
Même quand tu perds le coin toss, tu dis : "Ahhh, j'aurais dû gagner"
Mais, soupirer pour s'donner du style, c'est débile, arrête ça vite
T'as plus souffler dans tes battles que Dinos en équipe avec Lawid
Et t'oses porter des t-shirts avec écrit "Enfant Roi" ?
Mais, quand on appelle sa mère juste pour qu'elle nous serve un verre d'eau du robinet, on s'en vante pas
Un jour, tu vas la perdre mais, ça, j'en parle pas
Surtout qu'entre temps, tu trouveras bien une autre pute soumise qui la remplacera
Le souci, c'est qu'avec elles, les filles veulent pas qu'tu joues, ta frustration, il est tant qu't'affirmes
Moi, j'dis qu'tu souffles et qu'tu souffles juste pour évacuer tous les vents qu't'as pris
Et, en parlant d'vent, quand Brother m'a dit qu'il allait ouvrir un restau' avec son meilleur pote, j'me suis dit : "Ça y est, il t'a sauvé"
Sauf qu'il m'a rappelé qu'tu faisais la plonge et qu'les esclaves pouvaient pas être considérés comme associés
Ouais, t'es plongeur dans l'restau' d'ton pote, celui qui t'soutient, qui t'dit qu'tu devrais clasher encore
Il te dit d'battle même s'il sait qu'tu vas perdre car, quand tu as le seum, la vaisselle est vraiment propre
Le pire, c'est qu't'aurais pu ouvrir un tacos avec Red, mais tu l'aimais pas
Là, pareil, t'as des bonnes punchlines, mais tu les mets pas
T'as jeté une fois une bouteille d'eau, et il t'le rappelle à vie
Moi, j'veux t'rappeler qu'dans ta carrière, t'as moins jeté d'bouteilles que t'as jeté d'amis
Et, moi, j'en ai fait partie, donc dis pas qu'on est frères, toi qu'en as tant trahis, des potos sûrs
Même Alkpote se sert de toi pour définir le mot "octopute"
Tu sais pas quoi faire d'ta vie, gros, t'es perdu
Mais, ça aussi, tu vas nous dire qu'c'est d'la faute des juges ?
Au début tu n'trouvais pas c'battle très attirant
Donc, au fil des années, j'ai développé ma puissance
Et perdu l'peu d'respect qu'j'avais pour toi, soi-disant
Ouais, t'froisser n'pouvait pas être plus gratifiant
Moi, j'dis qu'ta plus grosse erreur, ce soir, c'est d'm'avoir refusé y'a dix ans
[Round 3 : Aparzite]
Quand je fais mon entrée, je suis bien, je prends une macédoine
Dans ton entrée, t'es bien, tu masses Redouane
Tabarnak de crisse de fif
Il arrache grave, le style de Zite
J'ai pas Canal Sat', je te le dis de suite
T'as un canap' sale, j'ai une bite de pit'
Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a, Sacha ? Tu crois que tu dresses Pikachu ?
Mais, quand tu vas au marché de légumes, tu piques quatre choux
Ta pouf, je lui transforme la chatte : ça, c'est Évoli
Ça va pas te plaire, je la monte en l'air, je la lève au lit
J'la titille, bro', prends ta tarte, là, c'est viteuf', cheap sear
Le zizi zone dans l'appart' : ça, c'est Titeuf sister
Je suis pas le Super, je suis le meilleur fisteur, j'insinue ce que je veux
Ta meuf m'aide, c'est ma CAF, je lui mets quinze minutes de queue
Oui, monsieur, j'm'invite dans son nid assez vite, faut que je file dans une heure
Ma bite traverse le couloir puis lui enfile le conduit : ça, c'est un fil conducteur
2Taf fait partie de ceux qu'ont plus peur, un statut de barge
Le commissaire du battle rap, une allure de falch
"Mister Dossiers", je l'encule, moi, je crache sur ce barge
T'es qu'un bleu que je monte en l'air comme la coiffure de Marge
Y'en a deux autres dans ma tête, tu te dis : "C'est quoi, ce match ?"
Quand j'envoie des coups, tu sais pas lequel des trois smash
T'es alcoolo, t'aimes pas les bars, rien que tu feintes, je te mets ta race
Pendant que ton équipe est dans le fond, j'enchaîne vin sur vin comme le premier de la classe
Donc nique ta race, toi et ta bouche qui bouffe la bouse qui coule sur le bétail
Méga bête juste pour te faire mal, t'as des mégas dettes comme un groupe de métal
Tu ressembles à un plouc du Népal mais tu veux graille un plateau d'ennemis
Je te finis, gros, t'es pas de taille, comme un plat de ton ethnie
Je sais que c'est pas gentil, mais y'a des trucs qui s'expliquent as-p'
Tes sins-c' sont un milliard et demi dans le textile et t'as les mêmes sapes depuis 2004
Ton visage a des marques, t'as du vécu, c'est sûr et certain
À douze ans, tu fabriquais des jokes et du PQ, salaire horaire de deux morceaux de pain
T'as la haine de l'humain, comme quand tu dis que JDM fait une crise d'identité
Toi, on sait pas vraiment ce que t'es, ton identité, t'as toi-même arrêté de la chercher
Ta morale nous fait chier, Le Fond de la Classe a pas de diplôme
Personne n'imite ton style tout sombre, pas besoin de chanter "Nique les clônes"
Tu veux ma peau, je veux pas la tienne, pas de quoi lever ma paume
Tu te prends pour Sinik mais t'es pas binôme de Mélanie, gros, toi, t'as juste un mélanome