Paranoïa
Si le train siffle alors je dois sauter dedans
Il crie, il hurle et accélère dangereusement
Pris de vertiges, je déraille, et tout s'emballe
Je tombe du pont et je finis dans les étoiles
Dehors c'est l'enfer et je m'enferme doucement
Dehors c'est les autres et il parait qu'on nous ment
Le monde est fou mais ce n'est pas de ma faute
L'autre c'est nous, je serais astronaute
Plouf, réveil glacé, je nage dans l'eau froide
Loin de la surface, à deux brasses de la noyade
Pardon madame, où sont les abysses?
Ah non plutôt ne dites rien, vous êtes sûrement complice
Sortie de tunnel, je m'approche de la lumière
Je nage vers la côte, je vais enfin changer d'air
Je trouverai du repos, on m'a promis l'oasis
Une nouvelle plage où cacher mes cicatrices
À la recherche d'un lieu sûr ou d'une quarantaine
Je monte vers les cimes pour m'enivrer d'oxygène
Jour de brume, je me perds dans les volutes
Arrivé là-haut je glisse dans une nouvelle chute
Plouf, réveil glacé, je nage dans l'eau froide
Loin de la surface, à deux brasses de la noyade
Pardon madame, où sont les abysses?
Ah non plutôt ne dites rien, vous êtes sûrement complice
Sur mon lit d'hôpital, les deux bras liés
Ils tentent en vain de me ramener à leur réalité
Ils tentent de me libérer du mal qui me ronge
Mais je resterai imperméable à leurs mensonges
De toute façon je ne fais plus confiance à personne
C'est vous qui êtes fous, c'est moi qui vous abandonne
Mon dernier souffle sera mon dernier combat
Et je compte bien me noyer dans cette paranoïa
Plouf, réveil glacé, je nage dans l'eau froide
Loin de la surface, à deux brasses de la noyade
Pardon madame, où sont les abysses?
Ah non plutôt ne dites rien, vous êtes sûrement complice
(Plouf, réveil glacé, je nage dans l'eau froide)
(Loin de la surface, à deux brasses de la noyade)
(Pardon madame, où sont les abysses?)
(Ah non plutôt ne dites rien, vous êtes sûrement complice)