Entre les pierres
Quand les pierres se mettent à pleurer
On leur tend un mouchoir, on leur dit que ça passera
Juste un passage à vide, un souffle coupé
L'histoire de deux générations et c'est passé déjà
Okay, la vie a ralenti un peu
Mais le temps, lui, tranquillement suit son cours
Les vieux sont chaque seconde un peu plus vieux
Et les tuiles tombent toujours
Ici l'église sonne aux heures pleines
Et les murs tremblent un peu
De vérités en mises en scènes
On se laisse un peu prendre au jeu
Quand les pierres se mettent à pleurer
On leur invente des histoires juste pour que ça passe
On disait que le marchand de glaces reviendrait
Et qu'on aurait des voisins qui s'installeraient en face
Qu'il n'y aura plus de maisons vides, jamais
Quand le patrimoine nous dépasse, c'est peut-être ça le pire
Que seuls compteraient ceux qui arrivent et ceux qui sont restés
Et que les nouveaux seraient les anciens, et avec le sourire
Ici l'église sonne aux heures pleines
Et les murs tremblent un peu
De vérités en mises en scènes
On se laisse un peu prendre au jeu
J'avais mis tous mes rêves sous vide
Je m'étais dis que je les ressortirais le jour ou j'arrêterais de compter mes rides
Et puis quelqu'un que je ne connaissais même m'a dit
"Mais faut bouger, faut mettre deux boules sur ton cornet"
J'ai pas compris mais je suis partis quand même
Retrouver au bout la chaleur, celle qui fait de nous des êtres humeurs
Maintenant que je suis posé sur la place
Que dirais-tu de briser la glace?
Quand les pierres se mettent à pleurer
On leur raconte ce qu'on va vraiment faire
Qu'on va chasser les chats des granges à coups de balai
Et qu'on va sauver les meubles avant qu'ils tombent par terre
Qu'on s'y met et qu'on va faire tellement d'enfants
Qu'on y croit aujourd'hui, que le blues est loin derrière
Qu'on écrit les vieilles histoires au présent
Et qu'on sait lire entre les pierres
Ici l'église sonne aux heures pleines
Et les murs tremblent un peu
De vérités en mises en scènes
On se laisse un peu prendre au jeu
Ici l'église sonne aux heures pleines
Et les murs tremblent un peu, de vérités