Le Palais Idéal
Ma vie est si petite, si petite et si plate
Ne vous étonnez pas qu'enfin je me batte
Ma vie n'a plus qu'un but, plus qu'une idée en tête
Je bâtis un palais les dimanches et fêtes
Ils ne me comprennent pas, un jour viendra
Pourtant rien ne m'arrête, seul avec ma brouette
Je bâtis le palais dont rêvent les poètes
Quand je pars en tournée, distribuer le courrier
Je pense aux coquillages qu'il faudra pour tout décorer
En hiver en été, je travaille d'arrache-pied pour le voir s'élever
C'est mon palais idéal, mon minaret, ma cathédrale
C'est mon palais idéal et tout le reste m'est bien égal
Les voisins me trouvent bizarre, ma vie était petite
Si petite et si bête, à présent que résonnent tambours et trompettes
Ma vie n'a eu qu'un but, caché sous ma casquette
J'ai bâti mon palais les dimanches et fêtes
Les gens n'en reviennent pas, ils sont tous là
les voisins médusés, même ceux qui médisaient
Admirent les coquillages et viennent ici comme au musée
En hiver en été, en voiture ou à pieds, ils viennent là pour rêver
C'est mon palais idéal, mon minaret, ma cathédrale
C'est mon palais idéal et tout le reste m'est bien égal
Ils en font des cartes postales.