Florilège Pt.1 : La maison d'Irlande
Dressée parmi les pierres, c'était une chouette maison
Vers les routes du ciel où l'Irlande est si belle
Où les murets le soir ourlent de noire dentelle
Des parcelles de tourbières et de joncs
Crépit'ments de la pluie en rafales de tambour
Dans l'odeur de la tourb' j'écrivais tout le jour
Sur les îl's je r'gardais la caval'rie charger
Crinières blanches lancées à l'assaut des rochers
Chérissons les instants qui se meurent aussitôt
Et qu'on ne reverra plus jamais
Chérissons les instants qui se meurent aussitôt
Et qu'on ne retrouv'ra qu'au cim'tière des photos
Et l'matin du départ le ciel était tout clair
Sur le ch'min je voyais cchill, Bofin et Clare
Un jeun' soleil tout propre empoudrait les sommets
Et les flots du Streamstown s'enflammaient
J'y suis r'tourné souvent pour d'autres grands bonheurs
J'ai des amis là-bas j'leur ai laissé mon cœur
Oui mais la dernière fois j'étais un peu perdu
Quand mes amis m'ont dit : « La maison est vendue »
Chérissons les instants qui se meurent aussitôt
Et qu'on ne reverra plus jamais
Chérissons les instants qui se meurent aussitôt
Et qu'on ne retrouv'ra qu'au cim'tière des photos