Le condamné
Quand ils m'ont jugé, je ne comprenais pas ce qu'ils voulaient de moi
Quand ils m'ont jugé, je ne comprenais pas ce que je faisais là
Y avait un homme en rouge qui s'acharnait sur moi
Précis comme la foudre et lourd comme la loi
Je ne savais pas que j'étais si violent, que j'étais si violent
Je ne savais pas que j'étais si méchant, que j'étais si méchant
Ouais, mais pour ma défense, un autre a palabré
Faisant voler ses manches au vent de ses idées
Je ne savais pas que j'étais si petit, que j'étais si petit
Je ne savais pas que j'étais si gentil, que j'étais si gentil
Je ne suis qu'un homme, rien qu'un homme et j'ai peur
Tout seul devant tous ces gens de bien
Qui étalent au grand jour les secrets de mon coeur
Et n'y comprennent rien
Messieurs les jurés, ne me jugez pas trop, ne me jugez pas trop
Messieurs les jurés, mettez-vous dans ma peau, mettez-vous dans ma peau
Regardez dans la glace vos têtes d'hommes forts
Vous verrez les grimaces des condamnés à mort
Quand ils sont rentrés, ils ont baissé les yeux, ils ont baissé les yeux
Ils avaient jugé un enfant du bon Dieu, un enfant du bon Dieu