N’Jillou
Pays de souffrance jadis infligé
Pays de dignité retrouvée
Pays d'avenir à construire
Reçoit le salut de mon corps
Pur de toute haine et gonflé d'espoir
As tu la paix? La paix seulement
Je reviens vers toi
Pays béni par la présence
Multiple de saint avérés
Petit pays, Grand peuple
Peuple de courage de dignité et d'honneur
Pays pauvre me dit on, mais pays
Riche de sa diversité ethnique
Linguistique et culturel
Terre d'Islam authentique de ferveur
Et de tolérance
Où reposent des hommes de Dieu
D'exception qui ont semé patiemment
Toute les vertus et bénédiction
Qui font que malgré les
Difficultés de tous ordres
Ce pays et son peuple
Restent miraculeusement debout
Du hublot de mon avion
J'aperçois tout la haut
La lumière tournante du phare de Mamelles
Qui éclaire la pointe des Almadies
Comme un bras tendu
Vers nos frères des Amériques et des Caraïbes
Salut fraternel à ceux qu'on déracina
A ceux qu'on arracha à leur terre
À ceux qu'on enchaina à produire du coton
Et de la canne à sucre
Mon attention est attiré à côté par
La toute petite île de Gorée
Souvenir douloureux d'un épisode
De l'histoire des relations Nord Sud
Maison des esclaves, musée de la honte
Symbole indélébile du crime le
Plus odieux contre l'humanité
Crime perpétré pendant des siècles
Crime générateur de millier d'autres crimes
De générations en générations
Qui ont pour nom humiliation
Déportation, exécution sommaire, génocide
Viol et vol crimes perpétrés par ceux là
Même qui hypocritement prétendent
Revendiquer aujourd'hui la paternité des
Droit's de l'homme quelle amnésie
Gorée restera inscrite en lettre de
Feu dans notre conscience comme
Le symbole de la mauvaise
Conscience de l'Europe chrétienne
Je m'incline respectueusement devant
Les tombes anonymes
Du petit cimetière de thiaroye
Et j'accuse leur bourreau
De forfaitaire d'ingratitude
De trahison et de lâcheté
Du royaume des ombres que ces fières victimes
Sentent notre douloureuse compassion
Je salue enfin ce beau pays don't
Toutes ses composantes ethniques
Et régionales du Fouta des Halpoulaars
Au Djolof des Wolofs et des Peuls
Du Sine Saloul des Sérères au XXX
De la verte casamance des Diola
Des Landingues et des Fouladous
A la haute Gambie de Diakhanké et de Malinké
Du pays Soninké au pays Bambara
Sunugal je reviens vers
Toi tout naturellement
Comme le fleuve coule vers la mer
Avec la fortune d'un coeur
Débordant d'amour et d'affection
J'inclus dans cette amour
Et cette affection
Une mère merveilleuse à qui je dois tout
Ce que j'ai de meilleur
A Allah je confie mon destin
Et celui des miens
Qui me suffit comme garant