Charmeur de serpents
Yo, yo, yo tengo hors normes
Ocho, boy, hein
Ma douleur prend de l'ampleur
Comme un tremblement
J'les laisse en pleurs
En proie à l'étranglement
Charmeur de serpents
Les vapeurs de verte dansent
J'sais qu't'as peur de perdre quand tu
Vois la noirceur de mes plans
J'fais plus de dégâts que
Du C4, qu'Hiroshima, Kho'
Ou que les expériences
Scientifiques d'Orochimaru
Tu vois l'schéma
Les flammes sont sur mon chemin
J'suis dans un palais
Chinois et j'hallucine
J'vois des chimères
Toujours bloqué dans ce labyrinthe infernal
La spirale est terne pendant que
La magie vient faire mal
J'entends les échos
Des lézards et des geckos
Ils cherchent tous à me ser-cau
M'empêcher d'me perdre dans c'décor
Très harassé, je m'enracine
Coincé dans les ronces
J'ai embrassé Phèdre de Racine
J'moisis dans l'errance
Un faux pas est si vite arrivé
J'élimine ta clique, ils m'félicitent
M'disent: "Capitaine"
Bande d'élitistes à killer
On vous fuck et on y met les formes
On bloque vos forces, vous cross
Vous pousse dans l'précipice par milliers
Y a qu'un Yakin
Chacun pratique la sainte magie
Ça vient, ça vient
Papi le bail s'ra sympathique
Quelle sorte de monstre pourrait
Contrôler mes penchants?
Ft-ft-ft-ft, le sabre est tranchant
J'sais qu'tu veux le faire comme
Celui qu'a les cheveux verts
J'suis ne-jeu mais pourtant gars t'es mon
Ne-jeu même mon neveu mane
J'débarque en sifflant à la Omar
Little, j'suis Kareem Said
Toi t'es Tobias Beecher
Avec Ahmed au Maroc
Si t'es classique je suis baroque
Tu vas assumer tes paroles
Je vois la nuit j'suis nyctalope
J'ride dans des zones de
L'espace: Tengo Jabavhu
Droite dans les couilles de
L'Espagne: Nicolas Batum
Célébrons ces 4 ans, célestes sont les katas
Scellés dans ma quête
Ouais ça y est j'peux lancer mon katon
Tous ces nizzos brûlent
J'mets des ciseaux dans la face
De tous leurs rites occultes
Premier pallier, choc frontalier
On va gagner
Deuxième on s'allier afin d'pallier
À leur acier
Jusqu'à c'qu'on soit rassasié
Qu'soit totalement vide l'assiette
On ne lâchera jamais ça
Il fallait que vous l'sachiez
L'histoire d'un affolé en déclin
Qui voulait tant éclore
À s'brûler les ailes
Il n'a fait que voler en éclat
L'humanité: une débilité des plus sévères
Seul dans la brume loin de ces
Brutes et de l'arme nucléaire
Tengo John, ma névrose te parle bien d'ça
Journal de Rorschach, 7 octobre 83