État d’alerte
Yo, yo, pas de pitié pour la racaille
Faut débarrasser le plancher
Mais dans les soirées Starfly je
Vois les nanas se déhancher
Le débat va déranger, as tu constaté l’enjeu?
Les mots démangent et la Terre tremble
Tellement l’être humain est dangereux
Criminel dès la naissance
Aucun enfant n’a du remord
Le décor que l’on dépeint est
Plus stérile qu’une nature morte
Dans ma ville les voitures
Portent les marques
Du temps et de la discorde des arnaques
Des coups du sort et
Des fractures qu’on rafistole
Anesthésié par la grisaille
Armé comme le béton
Le gamin boit toutes vos paroles comme
Du lait sorti du téton
Je vois les condés enquêter
Les ministres en vestons
La menace se travestit pour mieux
Nous remettre en question
D’info comme d’intox abreuvé
Je suis devenu rappeur écrivain
De vives craintes
Je vis de vice et j’exploite
La peur des riverains
Plutôt déséquilibré, j’ai fini par dériver
La jeunesse n’est pas féconde
Alors j’enlève le stérilet
On nous parle de logements sociaux
Belle arnaque n’est-ce pas Sarko?
Monsieur ne veut pas voir sa
Ville se transformer en Bamako
Il y a des tas d’accros, des vandales
Des anarchos et si la France est une
Putain on l’appelle Nicolas maquereau
Mec on veut niquer la patrie
Quitte à quitter la partie
Ma zik ne la zappez pas trop
Mélangez vice et anarchie
Mélangez spliff et Bacardi
Traîtrise et bâtardise
Mieux vaut quitter la saleté c’est ce
Que même les cafards disent
Ils ont grippés la machine
Les mots ne sont plus mâchés
Vendons des Airbus à la Chine
Laissons la jeunesse se crasher
Mon langage est un cliché
Retiens ça pour ta liste
La correction infligée a fait
Rêver les journalistes
Beaucoup demandent un pourparler
N’attendez pas des excuses
Loin des exo c’était des stups quand des
Mecs sautent et les caisses brûlent
Entre la faute et la vertu
On guette les ouvertures
Quand la tolérance devient encore plus
Rare que de l’air pur
C’est le système de la débrouille entre
La BAC et les bouches trous
Quand le député de mes couilles se
Plaint d’entendre trop de youyou
Moi ce que j’ai vu de mes deux yeux
Que des camasses et des re-biè
Pas de quoi enrayer la crise
Et le moral des émeutiers
Parc’que Marianne nous as menti
Le sperme effleure ses muqueuses
Pyromane apprenti rêve de grosses caisses
Et de raclis pulpeuses
Qui est l’exemple fumeur, fumeuse
Ou bien buveur, buveuse
Mettez-moi des obstacles et la censure
Me fera du buzz
Pendaison sur la place publique
Pour Sarkozy et ses maîtresses
La putain de la république se
Promène avec des CRS
Dis-toi pour que les plaies guérissent ouais
Goûte à mon eau calcaire
Pendant que les charters atterrissent l’état
Nous termine au karcher
Si tu rêves de l’anarchie
Ton corps finira par terre
On nous entasse dans des ghettos
Et la violence nous incarcère
J’ai senti mon esprit noircir un
Soir d’hiver après bavure
Face au révolutionnaire le policier
A fière allure