Choisis ton camp
[Refrain: Uman]
Écoute ce son qui résiste, ce son qui se défend
Ce son qui persiste, c’est un chant militant
Ecoute ce son qui t’invite, ce son trop puissant
C’est la sauce qui nous représente, un son de survivant
[Couplet 1: Balo]
Prends le maquis, évite le lieu où mon rap naquit
Au milieu de la “ baftou ” et des shops de Pakis
Mec protège tes acquis, le peu qui te reste un avis
Le choix, personne ne te le ravit mais dis-moi
Pourquoi l’on ne cesse de se bluffer?
Pourquoi l’on ne voit que ces sales voix étouffées?
Croire que l’on n’a pas accès au bien ni au confort
Que l’on doive se contenter des miettes comme des médors
Mais dehors, les mioches ne voient que seul le biz paye
Que le gagne-pain du singe ne se monnaie
L’argent te met devant mais ce n’est pas une finalité
Car tôt ou tard, les barreaux finissent par te rattraper
Regarde-nous! Risquer nos vies pour des broutilles
Alors que le fric n’est qu’un outil qui te sort du fourbi
Eh mec! Il est temps de prendre une décision
Choisis ton camp ou bien fous le camp !
[Refrain: Uman]
[Couplet 2: Uman]
Est, ouest, nord, sud, ça se défend comme partout
Ça se défend comme chez nous pour pas tomber à genoux
Faire au jour le jour histoire de ne pas devenir fou
Tracer la voie du samouraï, le tout pour le tout
On leur rend coup pour coup, on tient debout, on ne lâche pas
Résiste jusqu’au bout, anti-Babylone soldats
Tiens-toi droit, vas-y réfléchis 2 fois
400 ans d’esclavage, tu crois que ça s’arrête là
Les chaînes les plus solides sont celles qu’on ne voit pas
Les dépendances les plus sordides, celles qu’on ne sent pas
Dis-leur : ça ne prend pas, dis-leur : on ne veut pas
Ils ne nous materont pas, ils ne nous dresseront pas
On ne se rendra pas, ils ne nous tiendront pas
Dis-leur qu’on ne te dirige pas. Dis-leur qu’on ne te contrôle pas
[Refrain: Uman]
[Couplet 3: Akro]
L’esprit migrateur, j’exporte la plume
À travers la moiteur et selon les coutumes
Défie l’apesanteur, augmente le volume
Mets dans tes écouteurs de quoi briser l’amertume
Qu’est-ce qui nous lie ? la fume, la thune, le bitume ?
Les frères évoqués à titre posthume
J’écris mes raps comme tu cotises à l’Unicef
Sans en connaître ni la portée ni les bénefs
Mon cœur se greffe à un système déjà malade
Mais plus il bat et moins je tombe dans l’embuscade
Intégration ? Tout ça n’est qu’une boutade
C’est marche ou crève et les conditions se dégradent
Tu parles d’Afrique noire, d’Europe de l’Est
De dossiers tiroirs mais dis moi qui manifeste ?
Rap contest... j’ai pris les mots en otage
Je te les rends pour chaque enfant à qui on donne un visage
[Refrain: Uman]