La navale
Je suis resté longtemps à me direPourquoi faire, pourquoi encore lui écrireSouvent, souventOn compte les jours en parlantAvec le vent,Et tout ce qu'on laisse en arrièreNe reste pas gravé sur la mer.Je vous ai vue rester sur terreNous regarder au loin, si loinLongtemps, longtempsEt puis la nuit simplementEst montée dans l'airNos histoires l'indiffèrentOn s'en va droit devant sur la mer.Allons enfants de la patrieLe jour de gloire m'a embarquéSi je vais revenir un jourQui peut direJe ne voudrais pas vous mentirSûrement, sûrementÇa dépendra des grands ventsEt des longs courantsMais s'il se doit faut s'y faireCe sera toute une vie sur la mer.Je me sens assez maladroitIl fait froidJe ne sais pas très bien écrireSeulement, seulementJ'aimerai qu'un jourVous pensiez encore à moiEn leur disant que naguèreQuelqu'un vous a aimé sur la mer.Allons enfants de la patrieLe jour de gloire m'a embarqué.Voilà tout ce que j'ai pu lireTout est làTout ce qu'il a pu vous écrireVraiment, vraimentVous m'excuserezSimplementJe crois qu'on vous attendNous passerons prendre vos affairesPar le chemin qui donne sur la mer.Allons enfants de la patrieLe jour de gloire m'a embarqué.On a traversé tant de pluiesQue l'étendard en est trempé.Allons enfants de la patrieLe jour de gloire m'a emporté.On a traversé tant de pluiesQue l'étendard en a plongé...Que l'étendard en a plongé.