Chevalier du Désert
[Intro : rires d'enfants]
[Couplet 1]
Les seules sirènes que je connais sont celles de la police
Les nymphes et les muses pour unique directrice
J'aime une femme, elle vient d'un pays onirique
Elle est plus belle que l'épouse d'Osiris
Son clitoris a le goût du réglisse
Fils, ma langue glisse le long de ses lèvres humides
Pour elle, je combattrai Achille et Ulysse réunis
Par la mine de mon stylo bille
J'ai banni la cellulite de mon cahier de rimes
Je réssucite chaque nuit depuis qu'Yavhé m'a bénit
Et j'ai aucun mérité à écrire les plus belles rimes
La muse Vénus m'a envahit
Ne me résiste pas, j'rap pour les chefs d'oeuvres qui n'existent pas
Mes soldats ne se désistent pas
Maintenant tu marches dans Paris, tout seul, parmi la foule
Au milieu des loups qui ont perdu la boule
L'angoisse de l'amour te serre le gosier
Et ton coeur se pince quand tu traverses la rue des Rosiers
Ma vie c'est un tableau pendu dans un sombre musée
Si je vivais dans l'ancien temps, j'entrerais dans un monastère
A chaque prière, je sens les flammes de l'enfer bruler mes artères
Les femmes et l'oseille brulent le bout de mes doigts, regardez-moi
Mes alexandrins me mangent dans la main
Bienvenue dans mon royaume, celui des soldats les plus loyaux
Des pommes d'or et de l'eau de vie, viendront caresser tes boyaux
Croyez-moi, aucun pillard ne volera mes joyaux
J'ai fais la cour auprès de 1001 femmes
Fais l'expérience de tous les sentiments
Je brûlerais nu au milieu des flammes
Je ne suis qu'un jeune, vagabond, disciple de Protée
Le Mont Parnasse est à ma portée
[Interlude : rires d'enfants]
[Couplet 2]
Moi j'ai traversé le désert du Sahara
Une chimère sur les épaules, aujourd'hui je ris comme Sarah
Les mystères de l'encre dans le triangle des Bermudes
J'ai jeté l'ancre lorsque le son devient oxygène
Seul un gangster aveugle peut tomber amoureux d'une chienne
Même un prêtre peut dancer avec Lucifer
Moi, ma diablesse avait un corps parfait
Les yeux verts, de longs doigts et un nez en trompette
Je ne l'avais jamais revu
1001 défaites, moi je danse après chaque refus
Et je ris devant mes ennemis, ivres du vin du Christ
Je reviens d'Alexandrie
Les lépreux embrassent ma chevalière, Vénus est ma cavalière
J'suis ce chevalier solitaire qui erre dans la rue Chevaleret
Et j'ai trouvé le repos sur un tapis de pétales de roses
La première pleine lune de l'automne coincide avec le début de ma métamorphose