Style Wars

J’viens redécorer l’espace musical comme les toits de ta ville,
Les murs, les trains, que les feur-gra, que les gueur-ta habillent,
Avec un pur dédain ou pas, agile, habile, vandale, rapide,
Ou zépo, facile avec la Miff*, terrain,
La gi-bou devant la vitre des trains, à 10 bougs,
Au bout de la ligne dé-blin à attendre que la voie soit libre,
Des petits dessins et des whole cars, salubres, salis par la Comatec,
My men, je te parle d’artistes,
De fresques spatiales, mes textes parfois, c’est du wild style,
Mais la plupart du time, C’ 99 la Vibe,
Je Kick ça mitraille ça part, même si j’ai quitté le site
Et sa grisaille batarde, Paris, capitale, Fat Cap,

Bleu de méthylène, violet de gentiane, mélangés à de la Corio
Dans l’habitacle du Poska,
Dans les transports en commun, ça redécore l’Amistad du forçat,
Pour casser la monotonie des murs, laisser sa griff, sa marque et puis,
Trouver sa place de choix, pour que ton tag ou que ton graff se voie
Que la prochaine fois que tu le captes tu t’dises
« mais ouai, jconnais déjà ce gars, il est toupar, murs et toits,
Il les touche-car, il est ouf ce gars, il est passé par où pour ce toit ? »

Ils sont peu à connaitre la réponse et ils n’te la souffle pas
C’est eux les rois de la trappe depuis un bout de time, dans le métro,
Re-décore Panam Quartiers chics jusque dans le ghetto,

Il s’passe des trucs dans le dépôt, fais gaffe mec,
Tu risques de voir des gars cavaler sur les rails avec
Des tâches de peinture sur les baskets et derrière ces mêmes Baskets,
Des keufs collés au cul qui jouent les Clark Kent

Refrain
Graffs/Tags.. Scratch/Rap… triples kick flares, Pass Pass/Coupole et prépa qui pète, Toits/Rames de métro, autoroutes vite aif, bac à vinyls blindé de perles qui se perdent,
Style Wars papa, qui sera le king frère ? Qui participe à la survie ou au développement de cette chimère,
C’est le HH ma caille, un bail que c’est devenu Business mais ça claquera, tant que tu le fais avec le cœur et les tripes vraies.

Couplet 2
J’suis ce genre de boug mec qui revient de chez le disquaire avec ses bootlegs en vynils
Parce que, je n’mange pas de ta soupe frère,
Je taffe mes scratchs et mes mixs au tempo,
Je claque mes mailles dans la zik mais pas ta zik mondaine gros

J’aurais les vinyls que t’entends à la radio
Le jour où les hirondelles smokeront des gros blunts de weed en mode perso
Rien à foutre, j’ai du rap plein la bouche, mes cellules Ortofon,
Font la gueule quand elles n’ont rien à se foutre sous le diamant.
Quand j’entends la bonne phase, je la chirp ou la baby scratche salement
Face B qui froisse, j’attends de trouver l’acapella d’un autre MC qui va glisser là-dedans,
Ce que je kiffe c’est de digger, trouver Le skeudi,

Accompagner mes MC’s sur scène pour kicker,
Casser le crossfader de la mixette quand je scratche,
Recherche le geste parfait et la vitesse lorsque je taffe
Et que j’enregistre pour ma mixtape.
Chacun son addiction, moi c’est le hip hop et le disque bref,
La diction des MC’s qui ont le style que j’aime

Et la dissert’ de leur vie sur le beat mène,
Parfois à de solides alliances, quasi magiques même.

Refrain

Couplet 3
J’réfléchis la manière dont j’enchaine
Mon prochain passage, quand je m’entraine,
J’me défonce ma race,
Mais je rentre tout parfois, non sans peine,
Prépa, pass-pass, blocages, six steps, coupole,
Si je me foire, t’as un coup de bol de gueudin,
Mais dans ce cas-là, je reviens dans la ronde,
Fais de la place
Je vais virevolter dans la seconde et te plaire,
J’m’acharne à l’entrainement, car je veux rentrer ces bails,
Je cherche un sol bien lisse pour pas me niquer la peau et les vêtements,

Tourne tourne B-Boy, tu me verras souvent au sol
Mais c’est mes gars et moi qui mettons KO ton crew de guignols,

T’es fou, j’m’imole, quand je suis en feu le style tue,
Les mouvements sont fluide t’as déjà une demi-molle pendant les qualifs.
J’ai sué sang et eau dans les salles de danse, les parcs et les parvis,
Partout où fallait que je bosse pour que j’y arrive,
Maintenant, quand tu me vois ça te parait facile mais j’ai taffé à vivre
Au rythme du break beat mais j’ai poncé les linos et les parquets de la ville