Marie
Vous y dansiez petite fille, y danserez-vous mère-grand.
C'est la maclotte qui sautille, toutes les cloches sonneront.
Quand donc reviendrez-vousn Marie ?
Les masques sont silencieux et la musique est si lointaine
Qu'elle semble venir des cieux, oui, je veux vous aimer
Mais vous aimer à peine et mon mal est délicieux, Marie.
Les brebis s'en vont dans la neige, flocons de laine et ceux d'argent
Des soldats passent et que n'ai-je, un cœur à moi ce coeur changeant
Changeant et puis encore que sais-je ? Marie.
Sais-je où s'en iront tes cheveux, crépus comme mer qui moutonne ?
Sais-je où s'en iront tes cheveux et tes mains feuilles de l'automne
Que jonchent aussi nos aveux, Marie ?
Je passais au bord de la Seine, un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine, il s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine, Marie ?