Ooh les amis
Ooh Philémon
Est parti dans la rivière sombre
Ooh Philémon
A retiré tous ses vêtements
Ooh Andréane
Est allée nue dans le frimas
Ooh Andréane
Est partie retirer son nom
Ooh Philémon
Est arrivé trop tard pour elle
Ooh Philémon
A trouvé ses derniers poèmes
Ooh Andréane
Est amoureuse des montagnes
Au pied des brunes de Marsoui
Une eau de glace lave les peines
Ooh tous les deux
Sont partis dans le matin noir
Se perdre dans l’automne en brouillard
La rivière invitait leurs corps
Et enfin Philémon
Trempa ses airs auprès des morts
Il donna confiance aux plus pâles
Et tous les deux tournaient dans l’eau
Ooh oooh
Oooooh oooh
Ooh oooh
Oooooh oooh
Ooh oooh
Oooooh oooh
Ooh oooh
Oooooh oooh
Ooh Andréane
A mis le feu dans la cabane
Ooh Philémon
A fait le pont dans la maison
Ooh les amis
Qui s’aimaient trop qui s’aimaient p’tit
Ooh dans les champs
Les papillons les fleurs des champs
Dorment sous la neige
Et s’enneigent dans les routes pièges
Ooh l’arrivée
Du grand soleil du jour de mai
Ooh les métiers
Qui jouissent dans les sortilèges
Professeurs et élèves
Main dans la main un jour de trêve
Oh les grands baisers
Qui baisent grand qui baisent l’été
Ooh Andréane
Nue dans le coin de sa cabane
Ooh Philémon
Frigorifié dessous son pont
Ooh les amis
Dans la maison révélation
Ooh qui touche qui
Noir dans la nuit touche à ton corps
Ooh qui est qui
Touche ma vie touche ma pluie
Appelle la nuit
Du jour de trêve touche ma vie
Ooh oooh
Et tous les deux tournaient dans l’eau
Ooh oooh
Oooooh oooh
Ooh oooh