On attend
On attend, on attend
Jusqu'à quand ?
Deux doigts posés sur la tempe
Lassé de ramasser la cendre
De pourchasser l'argent
Et on se dit patience, patience
Tout vient à point à qui sait attendre
Les mots sont passants
Les émotions absentes
Depuis le temps qu'on attend
On se dit que le temps est ardent
Et que ces terrains vagues qu'on arpente
N'ont rien à nous apprendre
Les écrans rendent le combattant latent
Mais c'est pas grave, on attend, on attend
Jusqu'à ce que s'écroulent les charpentes
Sur les bords de la scène il y a des tentes, des tentes
Le taux de suicides est inquiétant, tant de phalanges sur tant de détentes
Et on se tire dessus en comparant nos miettes et nos temps de détentes
La pelouse du voisin n'est pas plus verte mais elle est entêtante
Qui sont les incompétents ?
Qu'ils subissent les conséquences
Tant d'écrans nous font oublier que nos vies ne sont que plans séquences
Embêtant de voir tant d'âmes en errance
Compter sur un Panasonic pour éclairer la nuit des temps
Entre survie et vocation
Mon être est comme en location
Mon âme recherche sa raison d'être
Mieux qu'un prétexte au fait de naître
Entre survie et vocation
Mon corps est comme en rotation
J'ai fait le tour de la question
Mon coeur concocte une occasion
D'abord très pragmatique pour vivre la monnaie me manque
Être libre se mange, sans ça c'est l'emprisonnement
Je mets en joue l'existence ce son sera ma sommation
Je veux oser faire ce qui me fait peur, que mes doutes soient ma collation
Mettre en doute ma déchéance
Pas le temps la désespérance
Elle me suit avec insistance
Mais vouloir me fait tenir la distance
Déguste tes doses de rêves, crées-en une collection
Qu'ils se diffusent dans tes veines, qu'ils intriguent tes connexions
La confiance d'agir te transporte, se transpire
Te transforme en saphir
Car le savoir s'affine
Mon esprit se renforce
Quand je pense sport je ressent fort
Emulation, dépassement de soi sont mes mentors
Partir, déployer le navire
Dois-je retrouver les miens
Ou prendre le large ?
Rester, aimer ou détester ?
Dois-je déchirer les liens
Ou tourner la page
Partir, pour ne pas revenir
Lesquels de ces chemins
Mènent vers une impasse
Rester sans s'immobiliser
Il faudra que mes mains
S'attèlent à la tâche
J'écaille les barreaux de ma cage
Ecarte mes tracas aux quatre coins de la carte
Fais de mon regard un capteur de cascade
De mon langage une zone de largage
Mais quoi ?
Je me décarcasse à payer le loyer
Mais je me ballade vos plaidoyer
Faudrait que je crois en ce que vous croyez
Que je m'écrase jusqu'à me faire broyer
Je danserai sous la pluie pour me protéger de la rage
J'ai tellement confiance en la vie que je n'ai plus peur de l'orage
Et puis j'ai pigé le pitch
Trop respirer le speech
Endoctriné à trimer pour des Citroën citronées
Je pige queutchi
Les crânes linéaires matent les cités citées
Dans leurs JT cheatés
Pour du fric effrité
Mais la qualité de l'air diminue
Ils diront qu'on ne vit pas dans le même monde du haut de leurs petites bulles
Là-bas pullulent les libellules bleus pillule
Bloqué à troquer l'argent contre partie de mon temps
c marchander une denrée si précieuse c'est taré
On est tous à attendre notre salaire
Qu'il sale notre quotidien qui a un goût amer
Qu'il purifie notre ciel, qu'il soit notre Soleil
Qu'il embellisse ces soirs où je serai sous l'eau
Dans un Océan de vin qui coulerait sans fin
On attend notre salaire même si notre aire est sale
On y noterait un sage sans faire gaffe au message
On atteint notre seuil d'être quand le labeur s'éteint
Quand le plaisir de faire devient prioritaire
c priori se taire nous fait faire des foutaises