LES TRAVERSES
Chtoukou chtoukou...
Sur les traverses des chemins de fer
Je danse à toute allure
Serrée dans les bras d’acier des rails
Je danse
Et je t’effleure
Princesse
Au clair-obscur
A peine
J’enlace ton cœur si délicat
Cousu d’étoffes rares souples et soyeuses
Cousu pour les caresses
Et je traverse à contresens les chemins de rêve
Dans les brouillards courbes et gris
Du métal
Je m’assoupis
Silencieuse
Je sombre et je sais
Que tu retiens ma tête trop lourde
Et préserve un repos provisoire
Le temps s’étire
Distendu
D’un motif incertain
Entre chien et loup
Je reste cachée
J’espère
A l’orée du réveil
Que rien ne vienne effacer
Ton souffle
Chtoukou chtoukou...