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[Couplet 1: Eklips]
J'pense au suicide chaque nuit, j'peux pas dormir
J'suis insomniaque, j'rêve de pouvoir m'enfuir
J'vis un cauchemar, marre d'être écorché vif
Le temps se fixe, tous les jours c'est le même disque
Le sacrifice depuis ce sale verdict
Jugé coupable et c'est irréversible
Sortir un jour, ça paraît impossible
J'rêve de partir, j'rêve de plages ou d'récifs
Ma famille pleure, ça c'est trop agressif
Le stress me hante, mentalement je faiblis
Ma foi augmente, de Dieu j'ai la phobie
L'enfermement m'emmène vers la folie
Le silence me rend malade, la solitude me poignarde
La violence et les sueurs froides inondent tous les couloirs
Les minutes ne s'écoulent pas mais passent trop vite au parloir
C'est la merde, c'est la misère, j'dois faire mon mea culpa
Sans repères, sans amour, aucun avenir au mitard
Les murs se resserrent chaque jour, j'en perds tout mon espoir
Des années dans la souffrance, comme un arbre je m'enracine
Condamné à la patience, la pénitence m'assassine

[Refrain]
Oh, oh, oh, oh
Une pensée pour mes frères qui sont en prison
Oh, oh, oh, oh
Privés de liberté, y a pas d'horizon
Oh, oh, oh, oh
Une pensée pour mes frères qui sont en prison
Oh, oh, oh, oh
Garder force et courage, la seule solution

[Couplet 2: Sofiane]
Trop souvent détenu, trop dans ton rôle
Et quand tu ressors de là-bas, tu dis trop qu'tu contrôles
Tu frôles la légende entre tes allées et venues
Rappelle-toi pour toi, la dernière fois, personne n'est venu
Deux heures de promenade par jour
Une visite au parloir par semaine et une douche tous les deux jours
À court d'oxygène dans tes neuf mètres carrés
En manque de shit, de chatte, enfermé avec des tarés
Pour toi peu d'lettres, pas d'mandat ni réconfort
Encore trop d'pression, trop d'barrières mentales brisent ton corps
À l'extérieur, on s'demande si t'existes encore
À l'intérieur, triste sort dans ce triste décor
Tes démons te dévorent, ton absence je déplore
T'apprends la patience, même si ta rage déborde
Pour exprimer ta peine, pas d'mots assez forts
Livré à toi-même, c'est l'côté sombre que t'explores
Merde, tu dors plus, le soir tes cris résonnent
Système carcéral, machine à broyer les hommes
Donc si tu t'en sors, sois fort, oublie ta fierté
Apprends plutôt aux mômes à chérir la liberté

[Refrain (*2)]
Oh, oh, oh, oh
Une pensée pour mes frères qui sont en prison
Oh, oh, oh, oh
Privés de liberté, y a pas d'horizon
Oh, oh, oh, oh
Une pensée pour mes frères qui sont en prison
Oh, oh, oh, oh
Garder force et courage, la seule solution