Le babimbi
[COUPLET 1]
Le génie intervient dans la raison sans la considérer
Je me suis souvent répété
Car elle est limitée
Je vous ai impressionné
À chaque fois que l'inspiration m'est arrivée
Sauf que quand le vent souffle et que les bougies s'allument
Les sentinelles en sommeil
Les mots deviennent des soleils
Les respirations des ciels
À ceux à qui les anges soufflent des messages
Ceux-là sont à suivre
Ce sont juste des muses
Je vais réfléchir
Oui même la lumière réfléchit
Quand la balle part
Le corps fléchit
L'homme court se recacher derrière ses petites frontières enfouies
Pour comprendre avec son petit esprit
Comment magique est le bref message qui devient comme le feu en lui
Il le ressoufle
Juste une braise et ses comparses sont conquis
Un peu de l'ailleurs
Ici l'or leur a suffi
Pour qu'aucun ne sorte
Mais personne n'a compris
[REFRAIN]
Tu marches avec tes torches de feu dans ma brousse
Moi je m'y retrouve même les yeux fermés
Ta bouche est trop ouverte qu'on devrait te la refermer
Tu ne comprends pas ce que j'écris
Parce que tu ne vis pas ce que je vis
[COUPLET 2]
On deviendrait fou si on savait quelles pluie de science et d'esprit
Composaient ce qui donne cette saveur aux fruits
Quelles mathématiques parfaite compose ma peau
Ma chair mes os
Qui protège qui je suis?
Comment je respirais dans le ventre?
Comment je voyage dans la nuit
Les feuilles des arbres sont si vertes
Qui les colorient?
Qui donne cette force à ma terre?
Est-ce l'économie?
Mon cheptel remplit l'espace
Et ils sont tous nourris
Ils me nourrissent de leur chair
Le temps de leur vie je les chéris
Le soleil se lève sur la nuit
Ils se suivent, ils se poursuivent
J'ai l'impression qu'ils s'aiment la lune et lui
Mon dernier apprend à marcher avec ses aînés dans l'amour
À peine le temps de le dire
Qu'il apprend à courir derrière les volailles dans la cour
Je ris dans sa volonté comme le Père est le sien
Cette forêt n'a aucun secret pour moi
Les torches et le feu continuent à effrayer les miens
[COUPLET 3]
Ma discographie devient un musée
Certains des titres sont des mausolées
Autres couplets furent des fusées
Certaines associations
Bah il ne reste que des ossements
Parce que les choses d'hier
N'étaient que les choses d'un temps
Le bon son la boisson et les aboiements
Parpaing d'argent en poche
Crosse à gauche
Gloss et gros seins
Pauvre d'esprit, pauvre destin
Et si je pars demain
Ne crois pas qu'il ne restera rien
J'ai la négrose jusqu'aux os
Un taux de sucre et de niveau de névrose
Mon son est comme le son qui sort comme Louis Armstrong pompe dans la jaune chose
Chargée en sauce d'arachides, riz et gros morceaux de viandes
Placés dans mon plat comme des obstacles
Je mâche pendant que je cause
Marche pendant des longues heures
Marche et prends de longues pauses
J'parle avec l'eau
Je suis ouvert à toutes les autres choses
Le racisme est pour les pauvres
Et les pauvres bah ils aiment bien tuer les pauvres
La politique c'est la guerre
Et bah la musique aussi !
J'découvre que j'ai la peau d'un hippopotame africain
N'allume pas cette torche
Car si le feu te prend
Il ne restera rien
Le Babimbi
Le Babimbi
Il m'appelle le Babimbi
Le Babimbi