Cauchemars et rêves
Ouais, je pourrais t'écrire de belles histoires
Qui finissent bien comme dans les films
Te dire que tout vas bien, que l'avenir sera magnifique
Que tes projets se réaliseront sans faute
Où le travail, ça paye plus que la drogue
Et que la chance existe vraiment
Et qu'il suffirait juste de l'attraper en vol
Je pourrais t'en raconter des tonnes
Mais j'ai pas envie de te myhtonner
J'ai pas envie de te dire des mensonges incroyables
Je veux pas que tu te passes de tes rêves de princesse
Pour te réveiller dans mes songes effroyables
Il faut que je te dise la vérité d'entrée
Même si elle blesse faut l'affronter
Parfois la vie te sort des phases de dingue
De fou, d'une cruauté à t'éventrer
J'arrive de là où la vie me mène
Là où les casiers judiciaires très tôt se font trouer l'hymen
Là où l'état nous case dans des HLM
Loin de la beauté, du luxe, des rues parisiennes
Je suis dépassé par mes pensées
Mon chant de vision m'envoie des flashs de traite négrière
J'ai l'impression de voir des esclaves
Passer des champs de coton à ceux d'la classe ouvrière
Je viens d'en bas là où ça se tape pour des broutilles
Où la jeunesse fait de la violence une routine
Où ça tripote les armes à feu
Comme dans les rêves érotiques de Poutine
Où les darons se battent pour ramener la paye
Souvent la guerre viens des gardiens de la paix
Et si j'en parle, c'est pas pour exciter les frères
Et voir un des nôtres finir à terre
Je pourrais aussi te parler des sœur qui travaille à l'école
Ramène des diplômes à la maison
Et pas de ces folles qui déconnent sur les réseaux sociaux
Et qui s'affichent comme des connes qui auraient perdu la raison
On a beau vouloir s'évader d'ici, découvrir l'immensité de l'horizon
L'ignorance est le pire homicide
Et le savoir est une arme qui t'emmène pas en prison
Espère un jour être exemplaire
Pouvoir parler de ça à mes enfants
Leur raconter ce qu'on a dû faire
Que la douce France n'est qu'une chanson
Qu'on t'a promis un ciel couleur bleu clair
Mais hivernal sont les saisons
Ton nom gravé sur un bout de pierre
Dans le cimetière des illusions
Ouais, j'ai côtoyé la violence vu qu'elle traînait en bas de chez moi
J'ai pas eu besoin de bouger très loin
J'ai hérité de la délinquance comme un passage de témoin
Ici pour gagner sa vie la mort se vend en sachet
Le gosse de riche est ravi le nez plongé dans la C
Je voulais d'autres chose mais j'ai dû m'y faire
En esquivant les chemins enflammé de Lucifer
Et quand les tentations t'appelle gros elle sait y faire
Te chante à l'oreille avec la douce voix de Jennifer
On a souvent gâché nos plans
Le shit un sédatif nous a cloué sur des bancs
On s'est trompé voulant devancer le temps
On nous a semé des promesses, on a récolté du vent
Pendant que les ches-ri danse la salsa sur la quatre
Les darons se tape pour mettre la barbak sur la table
Quoique l'on fasse gros les médias nous accable
Le droit d'y croire même si l'avenir est macabre
Même si l'amour de l'argent nous est fatale
Je suis partout sur le terrain comme Youcef Atal
Ils veulent nous voir quitter la France en faisant croire qu'elle nous déteste
Mais moi je l'aime gros, c'est mon pays natal
Je suis accroché à elle, et elle et moi tu peut rien faire
Dîtes à Zemmour et Marine Le Pen de lâcher l'affaire
Si l'Algérie, c'est mon père, alors la France, c'est ma mère
Alors me priver de l'un où l'autre
C'est m'arracher la chair (c'est m'arracher la chair)
Mais j'irai la où la vie m'mène, là où mes pieds m'traînent
J'viens d'là où les gens disent tous emmerder l'système
J'vais là où la vie m'mène, là où mes pieds m'traînent
J'viens d'là où les gens disent tous emmerder l'système
Peu importe la manière forte ou douce
Chacun essaie d'survivre, conscient qu'on y reste tous
J'vais là où la vie m'mène, là où mes pieds m'traînent
J'viens d'là où les gens disent tous emmerder l'système
Croire en l'argent, son pouvoir, le respect qu'il dégage
Puiser la force dans l'amour, la haine, la peine ou la rage
J'vais là où la vie m'mène, là où mes pieds m'traînent
Là où la vie m'mène, là où mes pieds m'traînent
Là où la vie m'mène, là où mes pieds m'traînent
Là où la vie m'mène, là où mes pieds m'traînent
Eh, une grosse dédicace pour la Fonky Family
Je vous connais pas les frérots
Mais en tout cas merci, gros respect pour le message transmis
Et une spéciale pensée à Pone, force à toi frérot
Eh, et tous les écorchés vifs, de Paris à Marseille
Parce que c'est la même
Oh, faut pas laisser le football foutre la merde entre nous la famille
Eh ouais, c'est que du sport
Ouais, La Hyène, musica (de la zik, classique, classique)