Tgv
Toujours sur la route/ les roues d’mon moteur sont en rut
Ne me freine pas/ personne doit m’dire quand j’arrête
Alors de gare en gare/ je cours sur le terrain
J’entends le vent souffler/ sur le quai avant l’sifflet
Non mais t’es givré/ personne n’arrête le Tgv
Toujours sur les rails sous la pluie même quand ça rouille
Je n’suis jamais seul/ mes potos sont électriques
3000 qui défilent sur le chemin/ automatique
Vous voulez qu’j’continue sur mon freestyle alors divaguons
Les mecs que j’transporte se collent aux vitres de mes 10 wagons
Depuis quand ils sont nés on les a conditionnés
A respirer l’air pur de mon corps conditionné
300 kilomètres heure/ voilà la barrière du Corail
Ils disent aller plus vite mais j’te jure que le Thalis ment
N’écoute pas mes potes qui se prennent pour l’Eurostar
Ce sont des Rer qui veulent aller jusqu’à la mer
Les rails se rapprochent, ensuite elles s’écartent
Le fer se déforme et le monde devient difforme
C’est à ça qu’je pense, quand j’vois les poteaux qui s’enfilent
Les gens n’comprennent pas, ils se connectent à leur sans fil
Les rails se rapprochent, ensuite elles s’écartent
Le fer se déforme et le monde devient difforme
C’est à ça qu’je pense, quand j’vois les poteaux qui s’enfilent
Les gens n’comprennent pas, ils se connectent à leur sans fil
J’avoue que j’m’égare, maint’nant c’est gore, on arrive en gare
Ils vont tous faire la guerre, si ils savaient comme ils se gourrent
Les kékés s’poussent sur les quais, ne veulent plus faire la queue
C’est là que/ j’me dis que, ils auraient dû lire Lacan
Mes compagnons d’route, c’est des champs, des châteaux d’eau
Avec un peu d’nuages, un arc-en-ciel, quand il fait beau
Y’a des moutons, des vaches, qui s’éparpillent près des meules de paille
Et le moteur qui ronronne/ pendant que j’parcours les rails
J’me rappelle de mon enfance, quand je n’étais qu’un métro
Avant qu’ils me retapent, ce temps-là, je l’aimais trop
J’avais l’amour d’ma mère dans la ligne de mire
Et les bouffées d’chaleur d’une vieille locomotive
Je rêve de la vapeur des grand bateaux qui arrivent au port
Quand j’traverse la mer, c’est toujours sous un tunnel
De Paris jusqu’à Londres ils me questionnent sans jamais répondre
J’ferais bien l’avion si seulement j’avais une aile
Les rails se rapprochent, ensuite elles s’écartent
Le fer se déforme et le monde devient difforme
C’est à ça qu’je pense, quand j’vois les poteaux qui s’enfilent
Les gens n’comprennent pas, ils se connectent à leur sans fil
Les rails se rapprochent, ensuite elles s’écartent
Le fer se déforme et le monde devient difforme
C’est à ça qu’je pense, quand j’vois les poteaux qui s’enfilent
Les gens n’comprennent pas, ils se connectent à leur sans fil
J’ai pu être muté, ils ont fait d’moi un transsibérien
J’ai pu m’écarter de ma routine de galérien
Maint’nant j’suis sur les plaines, j’parcours la toundra
On sifflera 3 fois à mon passage tu l’entendras
J’avoue cet exercice, n’était qu’un exercice de style
Se prendre pour un train mais vraiment comment ose-t’il
C’était juste des images, on va voir si t’as gravé tout
On arrive à Paris et sur les murs j’vois des graffitis
On arrive Gare de l’Est, j’regarde les traces de mon stylo Bic
J’ai b’soin d’lâcher du lest pour sortir d’ma carcasse métallique
Comme un papillon qui s’échappe de la chrysalide
Comme un retraité qui s’échappe des cristaux liquides
Chacun est un peu/ bloqué dans son train-train
Moi-même je le suis, quand parfois j’écris trop
Ca fait du bien d’s’arrêter, ouvrir un peu les portes
Sortir le nez en l’air pour regarder le paysage
Les rails se rapprochent, ensuite elles s’écartent
Le fer se déforme et le monde devient difforme
C’est à ça qu’je pense, quand j’vois les poteaux qui s’enfilent
Les gens n’comprennent pas, ils se connectent à leur sans fil
Les rails se rapprochent, ensuite elles s’écartent
Le fer se déforme et le monde devient difforme
C’est à ça qu’je pense, quand j’vois les poteaux qui s’enfilent
Les gens n’comprennent pas, ils se connectent à leur sans fil