SANGUINE
Tu avances…
Non ça n’a pas de sens
Si tu vas à contre sens.
Ne laisse donc pas passer
Un jour de plus sans m’embrasser.
Frêle écorce d’orange, épluchée par la hâte,
Ta robe s’est fendue, sous mes mains impatientes
Pour dévoiler ton corps, enjôlé par la fièvre.
Et la pulpe sucrée et ta chair délicate,
Rosies par les émois de la nuit envoûtante
Ont fondu sur mes lèvres.
Sanguine.
La sève de ta peau, sur ma bouche amoureuse
A le goût du péché. Et mon corps affaibli,
A cédé lentement aux envies langoureuses
Et le soir recouvrait d’un chaste drap de brume
Notre lit de vin que parfumaient tes agrumes.
Sanguine, jolie fruit