Les colombes
Dans ta gorge ronde vierge d'angélus
Sont cachées deux colombes
Doux oiseaux de Vénus ô colombes de rêve
Qu'on ne peut toucher
Ni du doigt ni des lèvres sans effaroucher
Jamais bouche vive n'a pu frôler l'aile
De ces deux captives en cage de dentelle
Ô colombes farouches quand je vous supplie
Je n'ai piège ni fourche
Dans mon ciel de lit
L'amour est un charme qui tout ensorcelle
Et ouvre sans arme la cage de dentelle
Ô craintives colombes montez vers les nues
Que mes mains de leur ombre
Voilent vos gorges nues