BLANCHE
Elle est montée à Blanche
Elle qui ne l’était pas
Elle était en partance
En souffrance je crois
Elle avait des absences
Et des lèvres de soie
Elle est montée à Blanche
Elle qui ne l’était pas
Le métro se penchait
Sur les rails aériens
De ce qui se passait
Elle ne savait plus rien
Le métro s’épanchait
Sur son air anodin
Le métro la berçait
Elle avait du chagrin
Elle est montée à Blanche
Après tout s’est éteint
Un métro qui se penche
Un amour orphelin
Un voisin qui somnole
Un visage enfantin
Une femme qui s’envole
Pour soigner son chagrin
Et quelqu’un a chanté
On ne voyait pas qui
Le métro a freiné
Le voisin est parti
La femme s’est levée
Je crois qu’elle a souri
Et puis s’est envolée
Sur le quai sans un bruit
Elle est montée à Blanche
Elle qui ne l’était pas
Perdue dans son silence
Sous ses lèvres de soie
Un métro qui se penche
Un visage orphelin
Une femme qui s’envole
Pour soigner son chagrin
Une femme qui s’envole
Pour calmer son destin
Un voisin qui somnole
Un amour qui s’éteint