Les rois serviles
J'ai vu des rois serviles
Et des mendiants superbes
J’ai respiré des roses
Au creux des mauvaises herbes
Et j'ai senti le vent sur mon visage imberbe
Fils d'un fleuve tranquille
Et d’une forêt vierge
Arbre déraciné, je vais de berge en berge
Sans jamais m'arrêter
À l'une ou l'autre auberge
J'ai traversé la Terre
Sans jamais rendre compte
De ma faim de ma soif, de ma peur de ma honte
N'attendez pas ce soir
Que je vous les raconte
C'est pour toi mon amie
Ma douloureuse absente
Pour conjurer l'oubli
C’est pour toi que je chante
Avant de retrouver, ma route nonchalante
J’ai vu des rois serviles
Et des mendiants superbes
J'ai respiré des roses
Au creux des mauvaises herbes
Et j’ai senti le vent sur mon visage imberbe