Fred et Lou
J'ai des amis en LouisianeOh, les petits cousinsA la mode de BretagneOn les appelle:les CajunsQuand ils prennent leurs guitaresQuand ils prennent leurs violonsIls nous racontent leur histoireAvec des chansonsMonsieur Cartier un jour de chanceEst tombé sur le Saint-LaurentLe roi Louis en l'occurenceLe quatorzième du rangHistoire de peupler la provinceY fit envoyer des loubardsDes trouble-fête, des demi-princesEt le fameux BroussardIls ont traversé L'AtlantiqueIls ont tiré droit devantA coups de gueule et de cantiquesIls ont fait des églises et des enfantsIls pensaient être les fers de lanceLes bâtisseurs, les pionniersL'âme de la Nouvelle FranceQu'ils n'étaient pas abandonnésDans les années assassinesMalgré la peur et le dangerPour ne pas perdre leurs racinesIls ne parlèrent que le françaisUn jour, les Anglais les chassèrentOn les a bien laissés tomberCertains cherchèrent une autre terreEt vers le Sud ils ont marchéTout le long de l'AmériqueDroit sur la Nouvelle-OrléansEn avance sur la musiqueDe plus de cent ansPas loin c'était les marécagesLes crocodiles et le cotonLa canne à sucre et l'esclavageC'était avant la SécessionC'est pas bien clair dans ma têteMais je sais qu'ils en ont bavéIls n'ont pas eu de La FayettePersonne n'est venu les aiderLes Espagnols plièrent bagagesCoucou revoilà les AnglaisNapoléon tourna la pageVendue par manque d'intérêtTout ça pour dire qu'en LouisianePrès d'Abbeville j'ai retrouvéDes petits cousins de BretagneOu du Berry et que je saisComme ce bateau en attentePrêt à remonter les bayousQue votre amitié est vivanteFred et LouMais, il est un point historiqueSur l'quel j'me permets d'insisterC'est l'arbre généalogiqueDe Broussard et de sa lignéeOn dit pour rire qu'c'est une usineQui les fabrique sans arrêtChers Fred et Lou, cousins, cousinesBroussard and Co., quelle santé!