Il se vide lentement
À mesure qu’il force les barrages,
insolent, souillant ces visages.
Usé jusqu’à la corde, attaché à sa misère,
Pendu aux voix lointaines de ces jeunes filles délétères.
Il se vide lentement, délesté de toute consistance.
Il se vide lentement, le cœur aussi lourd que le silence.
Il se laisse aisément bercer dans une transe mêlée
d’impuissance et de colère.
Épris de ces poupées désincarnées, désabusées, démembrées, déchirées.
Il se repent subrepticement, se meurt lamentablement, fiévreux, nauséeux, amnésique.