Ces belles de rêve aux verres embués
Tout en surplombant ce gouffre qui nous sépare, nos bouches creusées, desséchées sur ces
remparts.
Tu ronges tes ongles inlassablement, dégoutée par nos vœux, écœurée par ces vieilles chansons.
Comment avons-nous atteint de tels sommets de mépris ? Au point de tout renier et de nous détruire à
tout prix.
Tu fermes les yeux feignant des regrets, sans voir que nous vivons comme dealer et prospect.
Il n'y a pas de victoire au bout de cette ligne de conduite, mais de la déraison et un manque évident
de passion
Elles vous ont tué, ces belles de rêve aux verres...
Ils vous ont massacré, ces mâles de cauchemar
Elles vous ont tué, ces belles aux verres embués
Ils vous ont massacré, ces mâles ces viandards
Faites place au règne animal, aux mœurs de bâtard
Faites place au rêve animal, aux mœurs de pouffiasses
à une procession de chimères qui s'installent et s'attellent
pour une opération à ciel ouvert, où crèvent nos rêves, où s'asphyxie l'envie, où l’amertume tue toute
vertu jusqu’au creux de nos nids