Johan
Je t'ai connu, Johan, aux jours heureux,
tes pères et mères encore très amoureux.
Et toi, tu venais, Johan, chez nous.
T'avais souvent des couronnes aux genoux.
Tu racontais, Johan, que tu ferais le tour du monde,
caché dans les bagages de la bégum,
que tu irais jusqu'au Newton
marcher sur les traces de Jack London,
là-bas, au Nord, pour te remplir les poches d'or.
Et on est là, dans ce restaurant, avec un limonaire
et un manège d'enfants qui tourne, tourne, tourne...
Qu'est-ce que tu fous de ta vie, Johan?
On était fous de la vie.
On aurait pu être davantage,
mais c'est comme ça, tant pis, c'est dommage.
Ton tour du monde, Johan, s'est arrêté à Bordeaux.
La vérité, Johan, tu t'es monté un bateau.
Comme je t'aimais, Johan, à l'époque où tu vivais chez nous!
Je voyais, Johan, le rouge monter à tes joues.
Ton tour du monde, Johan, s'est arrêté à Bordeaux.
La vérité, Johan, tu t'es monté un bateau.
Comme je t'aimais, Johan, à l'époque où tu vivais chez nous!
Je voyais, Johan, le rouge monter à tes joues.
Comme je t'aimais, Johan, à l'époque où tu vivais chez nous!
Je voyais, Johan, le rouge monter à tes joues.
Johan, Johan, Johan...