MORT DE JOIE
Nuit de doute
En plein mois d’Août
En sueur, en larmes
Passer du silence au vacarme
Nuit d’ivresse
En souvenir de la tendresse
Des pique-niques au pied de l’arbre
Du lit plein de sable
Loin, oh loin
Ce temps où tu baisais
Mon front ridé de joie
Mes lèvres au goût de toi
Loin, oh loin
Ce temps où je léchais
Ce goût sorbet de mangue
Sur le bout de tes doigts
Encore une fois
Encore une fois
Encore une fois
Une fois encore
Nuit de manque
Sur ses calanques
Beaucoup trop calmes
Le corps tout entier qui réclame
Nuit de spleen
Tout en haut de la colline
Le vent, les palmiers bleus de Chypre
La nostalgie mauvais trip
Loin, oh loin
Les chatons de la pointe
Loin, loin le gecko qui grimpe
Et Gréco dans l’enceinte qui dit
Déshabille-moi
Loin, oh loin
Le temps des boissons fraîches
Où flottaient menthe et fraise
Loin, les griffures aux fesses
Le soir dans les bois
Encore une fois
L’été ne survivra pas
Encore une fois
Quant à toi tu m’oublieras
Encore une fois
Comme on oublie l’été dès qu’il fait trop froid
Une fois encore
Aucun arbre dans ta cour
Encore une fois
Planté en souvenir de moi
Encore une fois
Personne ne mourra d’amour
Encore une fois
Une fois encore
L’été menteur est mort de joie