Les contours clairs
Il y a des heures trop tendres
Matins de route morne
Que je sens comme des soirs
D’une fatigue éternelle
À voir le jour se lever
Sur les contours clairs
Des décors qu’on peut deviner
Avant de se coucher
Se révèlent le matin
Comme ce que j’ai souhaité
Révéler toute la nuit
Et je n’ai pas dormi
N’ai plus jamais dormi
Et s’étirent dans les lits
Les corps abattus
Les désirs endormis
Et les silences de plomb
Qui ne sont pas étroits
Mais chargés de lumière
Et des idées perdues
Ciels blancs de jours clairs
Se révèlent le matin
Comme ce que j’ai souhaité
Révéler toute la nuit
Et je n’ai pas dormi
N’ai plus jamais dormi
Et le long de la route
La lumière du soleil
Qui descend et qui filtre
À travers les arbres
Tu la vois toi aussi
Tu le sens toi aussi
C’est une vie sans fin
Que cette vie finie
Que cette vie finie