Bouche cousue
On ne voulait rien entendre
La bouche cousue d’avance
Entraînés à prétendre
Que rien ne s’effondre sous le poids du silence
Ne leur reste que des vœux
Au passage d’oreilles filantes
On feignait l’absence
Regardant la détresse envahir leur enfance
Mais calculer le temps comme une dépense
Ne permet d’investir en leur peine aucune importance
Ne leur reste que des vœux
Au passage d’oreilles filantes
Mais on les a retrouvés effondrés au fond d’eux-mêmes
Maintenant le temps n’est plus qu’un regret
Un souvenir qu’avec eux nous n’aurons jamais
Ne sera plus long silence que celui de leur absence
Et des vœux au passage de nos petites étoiles filantes