C’est le printemps
Je sais pas si tu sais
Ici c'est le printemps
Ne sachant ou t'écrire
Je le confie au vent
Dans les champs les forçats
Reprennent le collier
On fauche à tours de bras
Voilà que la pluie s'y met
Je te prie d'agréer
Ou que tu sois
L'expression de mon désarroi
Au regret d'affirmer
Que tu laisses après toi
Un petit garçon qui a perdu les clefs
Petit à petit
Voilà que l'été rеvient
Parsemant les еntiers de sève et de chagrin
Dans les rues se pavanent des grâces qui te plairaient
Toi qui disais souvent que l'envie ne meure jamais
Je te prie d'agréer
Ou que tu sois
L'expression de mon désarroi
Au regret d'affirmer
Quoi qu'il en soit
J'm'insurge et qu'ça s'passera pas comme ça
Retour de l'hiver, j'irai nonchalamment
Gauler dans la bruyère quelques sarments
Et j'planterai dans ton terroir
Droit comme un pieu
Ce geste dérisoire à l'adresse des dieux
Un arbre au nom barbare, au flanc généreux
Qui gardera nos mémoires pour un siècle ou deux
Un arbre méritoire, autant que faire se peut
Qui porte les balançoires et qui vivra vieux